Tribune libre du Kolektif Unyon Rényoné Responsab (KURR)

Des doutes du tribunal sur l'application de la loi littoral

  • Publié le 14 juillet 2018 à 07:00
  • Actualisé le 19 juillet 2018 à 12:24

Concernant la décision de justice, où le TGI de Saint Denis, ce jour 13 juillet 2018 vient de se prononcer incompétent au sujet du non-respect de la loi littoral, le Kurr constate la succession de décisions relevant de l'absurde. Pourquoi ? Parce qu'avec le cyclone Fakir, tout le monde a pu constater les répercussions qu'ont ces établissements sur le milieu lagunaire de St Gilles les Bains.

Le Kurr ne se cachera derrière aucun prétexte pour constater aussi que des personnes mal intentionnées, tirant leurs entiers profits de leur situation géographique, tentent de se victimiser puis de s'attaquer avec facétie et arrogance à la remise en cause de la Loi.

La vraie question est la suivante : Doit-on sacrifier la terre Réunionnaise au profit d'une poignée d'individus peu scrupuleux et défiants ? Doit-on en plus le faire au nom d'un sacro-saint tourisme héliotropiste, sachant que dans dix ans il n'y aura plus rien à
consommer de l'environnement ?

La réponse du Kurr est non. Nous ne voulons pas sacrifier notre pays, notre culture, notre dignité. Qui sont ces plagistes qui veulent accueillir des touristes sans Réunionnais, sans lagon, sans richesse endémique et culturelle ? Qui donc voudrait une Réunion sans goût, sans couleur, dénaturée et dévalorisée ?

La réponse du Kurr est non. Les paillotes ne sont pas d'utilité publique. Elles ne l'ont jamais été d'ailleurs. Il y a accaparement, les décisions judiciaires n'ont de validité que si elles vont dans l'esprit de la loi pour le peuple.

Le Kurr constate que par le jugement rendu, l'attaque des gérants contre l'Etat (Préfet et Mairie), a été déboutée puisque le TGI n'a pu se prononcer. Ils ont attaqué, ils ont perdu.

Le Kurr pense également que contrairement à ce que les médias veulent relayer, la situation s'éclaircit en ce sens que le TGI a interpelé la préfecture concernant les fameux "ou fumeux" cinquante pas.C'est le préfet et le Tribunal Administratif qui vont ainsi trancher. Nous savons désormais qui a la charge définitive du dossier. Finalement, le dossier a avancé.

A ce sujet, nous rappelons l'arrêt du 13 février 2009 comme jurisprudence où le conseil d'Etat a refusé à la Communauté de Communes St Malo de La Lande, une cale d'accès en béton à la mer, pour des activités traditionnelles de pêche.

En effet, tout bétonnage ne peut être considéré comme aménagement léger. Or La bobine et tant d'autres paillotes ont une infrastructure pérenne qui est nuisible au milieu naturel et à l'érosion des plages et ne peut être considérée comme une occupation temporaire.

Par conséquent nous demandons au Préfet de prendre une décision pour la paix sociale et la défense de l'environnement en relation avec cette loi littoral. Précisons par ailleurs que nous restons solidaires des personnes qui seront jugées pour la libération du domaine public maritime et qui attendent certainement aussi que la justice acte définitivement en tant que garant de la loi, l'illégalité de ces établissements. Le Kurr réaffirme donc par ce communiqué qu'il reste alerte sur ce dossier et qu'il
oeuvrera toujours dans la direction du peuple.

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1 Commentaires
Jose
Jose
5 ans

Le Kurr ne pourrait pas nous débarrasser aussi de tous ces lieux de cultes implantés partout sur le domaine littoral, fluvial, ou maritime ?
Et concernant la pollution, le Kurr ne pourrait pas sensibiliser les Réyonés à arrêter de saloper les ravines, les caniveaux et partout en jetant leurs saletés ?