Deux personnes ont perdu la vie dans le crash d'un avion de tourisme à la Plaine des sables

Dix crashes aériens mortels en seize ans à La Réunion

  • Publié le 17 octobre 2019 à 15:43
  • Actualisé le 17 octobre 2019 à 15:49

Le crash d'un avion de tourisme Cessna ce mercredi 16 octobre 2019 n'est pas sans rappeler les neuf crashes aériens mortels qui se sont produits à La Réunion ces vingt dernières années. Vingt-deux personnes ont perdu la vie dans des drames aériens dont les causes n'ont pas toujours été identifiées par les services du Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA) chargé de mettre en lumière les dysfonctionnements qui ont mené à ces issues funestes. Retour sur les catastrophes aériennes qui ont marqué La Réunion ces seize dernières années. (photo d'archive)

18 octobre 2003 : un avion de voltige, un Peña "Bilouis", s'écrase en mer à Pierrefonds à l'issue d'une séance de voltige. Le pilote de 41 ans, 483 heures de vol à son actif et son passager de 38 ans sont tués. Les causes de l'accident n'ont jamais pu être déterminées. L’examen de l’épave ne montrait aucune anomalie pouvant être à l’origine de l’accident et les conditions météorologiques ce jour-là étaient bonnes.

4 mai 2006 : un bimoteur Piper Aztec s'abîme en mer, quelques minutes après son décollage de l'aéroport de Pierrefonds à Saint-Pierre. Les quatre occupants de l'appareil, deux pilotes et deux passagers, sont recherchés durant plusieurs jours. Un corps est repêché, des débris du bimoteur qui gît par plusieurs centaines de mètres de fond sont également récupérés. Les causes du crash n'ont jamais pu être déterminées malgré l'enquête ouverte pour en comprendre les raisons. Les corps des trois autres personnes à bord n'ont pas été retrouvés.

Lire aussi : un corps repêché, trois personnes toujours portées disparues

21 juillet 2007 : un pilote de 19 ans peu expérimenté avec au compteur moins de 100 heures de vol décolle de la piste 12 de l’aéroport Roland Garros à 8 h 35 avec trois passagers pour un vol touristique qui devait durer 1h20. Quelques instants plus tard, après avoir longé la côte, le pilote vire à gauche afin de rejoindre le cirque de Mafate. Vers 8 h 55, l’aéronef Cessna 172 SP Skyhawk heurte une paroi rocheuse à environ 1 960 mètres d’altitude, à proximité du col du Taïbit, à 120 mètres en dessous de la crête. Aucune des quatre personnes à bord de l'appareil ne survit.

22 février 2009 : un pilote décolle de l'aéodrome de Pierrefonds  vers 7h05 avec à bord de son ULM, un passager pour un vol touristique. À 9h18, la tour de contrôle de Gillot n'ayant plus de nouvelle du pilote lance l'alerte. Après cinq jours de recherches, l'ULM est retrouvé à une altitude de 1 590 mètres, au nord-nord-est de l'îlet des Salazes, dans le canyon de Bras Rouge. L'appareil est détruit et en grande partie carbonisé au fond du canyon. Les corps du pilote et de son passagers sont retrouvés deux jours plus tard.

21 février 2010 : Un pilote effectue un vol privé à bord d'un hélicoptère Alouette 2 accompagné par trois amis. L'appareil décolle du fond d'une ravine au Tampon, après environ cinq minutes de vol, il s'approche de l'hélisurface de destination, perpendiculairement au relief avec une vitesse d'avancement faible. Alors qu'il survole le précipice, à environ quatre mètres au dessus du niveau de l'hélisurface et à environ cinq mètres du bord de la ravine, il perçoit un enfoncement de l'hélicoptère. Il poursuit l'atterrissage en allant droit devant lui et l'hélicoptère s'écrase sur l'hélisurface à quelques mètres du bord de la ravine. Un père de famille de 44 ans, grièvement blessé dans l'accident, succombe à ses blessures.

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31 mai 2010 : Le pilote d'un hélicoptère Robinson R22 décolle de La Nouvelle dans le cirque de Mafate à destination du Col des Bœufs  situé à 1 940 mètres d'altitude pour récupérer des colis. Trois personnes d'une société d'électricité sont présentes sur le col et doivent se rendre dans une maison forestière pour réaliser des travaux. Le pilote qu'ils ont eu au téléphone leur a proposé de les amener avec le R22 sur le site de la maison forestière depuis le " Col des Bœufs " à l'issue de la première rotation qu'il devait effectuer. Le pilote se pose sur l'hélisurface du " Col des Bœufs " et procède, moteur tournant, à l'embarquement du premier passager. Le pilote décolle en stationnaire d'environ un mètre, puis recule avant de virer à droite dans la pente. Au cours de cette manœuvre, la queue touche le relief dans la pente puis le patin droit se bloque sous un rocher. L'hélicoptère s'écrase et s'immobilise en contrebas. Le pilote et son passager ne survivent pas au crash.

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17 septembre 2013 : Ce matin là, deux personnes se présentent dans les locaux de la société pour effectuer un vol touristique au-dessus de l'île de la Réunion. Un premier pilote embarque avec l'un des deux passagers à bord de l'ULM 974-FG. Ils décollent de la plateforme ULM de Cambaie vers 7 h 15 en direction du Piton de la Fournaise selon un circuit touristique standard établi par la société. Le deuxième pilote décolle avec le second passager à bord de l'ULM 974-EQ vers 7 h30 pour suivre le même trajet.

Le pilote du premier ULM explique qu'il rencontre des turbulences et des rabattants à l'approche du col entre les cirques de Mafate et Salazie et décide de modifier le déroulement de son vol. Tandis qu'il se trouve aux environs du Dimitile , les deux pilotes entrent en contact radio sur la fréquence 123,45 MHz. Le pilote du second ULM indique qu'il est aux environs du Mazerin. Ils conviennent de se retrouver vers le volcan du Piton de la Fournaise. Le pilote du premier ULM atteint ce point mais ne parvient pas à contacter le pilote du 974-EQ. Il poursuit son vol et rentre à sa base. Environ vingt minutes après l'heure prévue de retour du pilote de l'ULM 974-EQ, sans nouvelle de ce dernier, l'alerte est déclenchée.

L'épave de l'ULM est retrouvée accrochée à flanc de paroi à environ 60 mètres sous la ligne de crête, à proximité du piton du Mazerin. Le pilote et son passager sont décédés.

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30 mars 2015 : le matin du 30 mars 2015, le pilote, accompagné d’une passagère, décolle de la base ULM de Cambaie pour un vol touristique au-dessus de la Réunion. Un témoin, situé à proximité de Tan Rouge, entend une explosion et voit l’ULM passer à faible hauteur " avec une voile derrière ". L’ULM entre en collision avec le sol. Le pilote et sa passageère perdent la vie dans l'accident.

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31 décembre 2015 : Philippe Morin, pilote expérimenté qui comptabilisait plus de 14 000 heures de vol effectue des rotations de ravitaillement dans le cirque de Mafate, entre le Maïdo et le site de Roche Plate. Après sept rotations, les conditions climatiques se dégradent. "Vers 9 heures, à l’issue de la dernière rotation, le pilote chevronné se dirige vers le parking du Maïdo pour récupérer son assistant. L’hélicoptère pénètre dans les nuages et entre en collision avec le relief. Philippe Morin est éjecté de l'appareil et ne survivra pas à ses blessures. L’épave est retrouvée 20 mètres sous la crête du rempart du Maïdo, 700 mètres au nord du lieu de chargement.

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16 octobre 2019 : Ce matin-là, vers 10h, un avion de tourisme de type CESSNA s'est crashé dans le secteur du volcan. Quatre personnes se trouvaient à bord de l'aéronef. Deux d'entre elles, deux femmes d'une cinquantaine d'années sont décédées, le pilote de l'aéronef est entre la vie et la mort, le dernier passager est conscient, son pronostic vital n'est plus engagé. Les deux blessés ont été évacués au CHU de Saint-Pierre. Le Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM), la section aérienne de gendarmerie et la brigade de gendarmerie de transport aérien (Bea) ont été mobilisés. Une cellule de crise a été activée en préfecture et le plan Orsec Sater (secours aéroterrestre) a été déclenché par les services de l'État. Une enquête a été ouverte par le parquet de saint-Pierre, pour le moment, la thèse accidentelle est privilégiée par les enquêteurs.

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4 Commentaires
Tristan
Tristan
4 ans

À mafate ce weekend, aurere, nous avons vu le dash passer au dessus de nos têtes, à 200metres peut être ... Je pense bien que ce sont de sacrés pilotes et qu'ils doivent s'entraîner au cas où un feu prendrait dans un endroit difficilement accessible, j'en ai pas moins trouvé cela très spectaculaire.... Impressionnant.

Cathy
Cathy
4 ans

Était-ce vraiment nécessaire de ressasser ces mauvais souvenirs ? Malheureusement, il y a certaines blessures qui ne guériront jamais..

gueénec
gueénec
4 ans

Plus de morts avec l'avion que par les attaques de requins

Jacques
Jacques
4 ans

Les vents importants brusques et changeants, les reliefs escarpés, la fréquentation, ne cherchez pas plus loin !