Risque requins

Saint-Leu choisit ce mercredi le moyen de protection des usagers de la mer

  • Publié le 27 janvier 2016 à 05:00

Au cours de ses voeux à la presse, mardi 26 janvier 2016, le député-maire de Saint-Leu, Thierry Robert, est revenu sur la sécurisation des activités nautiques sur la commune contre le risque squale. Il souligne que "le choix entre trois scénarios pour protéger un kilomètre et demi" de mer, se fera ce mercredi. Il espère ensuite pouvoir compter sur des financements de la Région, notamment, pour réaliser le projet retenu

La pose de filets, telle qu'elle a été réalisée sur la plage de Boucan Canot est-elle envisageable à Saint-Leu?

A Saint-Gilles, Saint-Paul, il y a eu sécurisation avec les filets, mais il faut savoir que ceux-ci sécurisent davantage les baigneurs que les surfeurs eux-mêmes, puisque ce n’est pas là qu’on va surfer. Ceux qui sont vraiment avertis et aguerris préfèrent surfer à Saint-Leu et aux Aigrettes où la pratique de surf intense n’est pas vraiment protégée.

A Saint-Leu, c’est plus d’un kilomètre et demi de sécurisation qu’il faut, avec une problématique qui est la sortie du port de Saint-Leu. Si on sécurise avec des filets, par où les bateaux vont-ils sortir ? Donc à Saint-Leu, les choses sont beaucoup plus complexes qu’à Saint-Gilles.

Quelles sont dans ce cas les possibilités envisagées pour sécuriser les activités?

Nous avons initié, depuis un an et demi maintenant, une étude afin de mettre en place un dispositif de sécurisation physique. Je ne parle pas uniquement de filets car il y a plusieurs dispositifs qui sont proposés. Nous avons le rendu de ce dispositif qui a d’ailleurs été complété il y a quelques mois et demain (e mercredi - ndlr) , j’ai une réunion avec l’élu délégué sur cette affaire et qui a tout suivi pour entériner un choix entre les trois scénarios proposés.

Aujourd’hui, il y a deux actions que l’on mène de front. Il y a en effet aussi une volonté de la part de l’association des surfeurs de mettre en place un dispositif, plutôt avec des vigies requins, avec une organisation qui disposerait de jet-skis, bateaux, etc... J’ai signé ce matin (ce mardi - ndlr) un courrier au président du club pour lui dire que j’étais favorable, que nous allons les accompagner, mais cependant, il reste des réserves d'ordre légal à lever. Nous attendons donc maintenant qu’ils reviennent vers nous en levant ces réserves pour que le dispositif puisse ensuite exister. Les dépenses liées à ce dispositif seront prises en compte dans le budget qu’on votera avant fin mars pour l’année 2016.

Comment allez-vous financer ces nouveaux dispositifs?

Une fois qu’on aura le choix, nous allons rechercher les financements. Quel que soit le choix, les investissements s’élèvent à plus du million d’euros donc forcément la collectivité seule ne pourra pas financer. J’espère que la Région, qui avait proposé il y a plusieurs mois une enveloppe de dix millions d’euros pour financier la sécurisation des sites, pourra nous octroyer une partie de cette enveloppe pour sécuriser Saint-Leu.

Vous parlez de financements éventuels de la Région. Pensez-vous que cela risque de poser problème ? Les élections ne sont pas si loin que ça...

Moi, j’ai toujours dit une chose : il y a le temps du combat électoral et il y a le temps pour travailler pour la population. Si le président de Région considère que les sports nautiques, que les Saint-Leusiens, que la sécurisation relèvent de la politique politicienne, alors il y a un problème. Ce n'est pas moi qui ne met à l'eau, se sont les baigneurs et les autres usagers de la mer, j'espère que tout le monde l'a bien compris

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