Tribune libre du Bureau régional UNSA Police section Réunion

Violences volontaires contre la police : le temps du constat est révolu

  • Publié le 3 novembre 2018 à 10:46
  • Actualisé le 3 novembre 2018 à 11:43

Neuf communes touchées par des violences urbaines. Dix-neuf interpellations, faute d'éléments, la majorité des personnes interpellées ont été relâchées. Pompiers et policiers ont été caillassés. L'Unsa Police estime que le fait de dénoncer systématiquement ce phénomène, bien que nécessaire, n'apporte aucune solution concrète. Il est grand temps d'agir et de réagir. L'inertie n'a que trop duré.

Les objectifs affichés de la future police de sécurité du quotidien (PSQ) : repenser les missions de police et recentrer les forces de l’ordre sur leur cœur de métier pour recréer un lien de confiance avec la population. Une police aux ambitions "renouvelées" avec des forces de l’ordre plus nombreuses et plus présentes sur la voie publique, une police "respectée" avec des agents mieux équipés et mieux protégés, sont actuellement bien loin d'être atteints, nous sommes aux antipodes de ce concept.
Au mois de mai 2018, l'Unsa Police avait saisi M. Le préfet de la Réunion afin d'organiser en urgence une table ronde avec l'ensemble des acteurs de la sécurité au quotidien (autorités administratives et judiciaires, associations, élus ou réseaux de transports). Cette demande est restée lettre morte. La sécurité est l'affaire de tous.
Est-il normal que le comité technique instance de concertation présidée par le Préfet, chargé d’examiner les questions relatives à l’organisation et au fonctionnement des services, ne se soit pas réuni une seule fois localement depuis le début de l'année 2018 ?
Il est inéluctable au regard du nombre de policiers victimes de violences volontaires en 2017 (plus d'une cinquantaine) et du bilan alarmant du premier semestre 2018 (plus d'une soixantaine de policiers blessés en mission) de mettre en place des actions fortes, ciblées, préventives mais également répressives.
Il n'est plus à l'ordre du jour pour notre organisation de se limiter à énumérer les fonctionnaires de police blessés, la nature de leurs blessures ou les jours d'ITT.

L'ensemble des acteurs de la sécurité doivent prendre leurs responsabilité, dans l'objectif d'enrayer ce processus de violences qui pourrait conduire à terme à l'instauration de zone de non droit.

Le Bureau régional
UNSA Police section Réunion

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