Le député Jean Hugues Ratenon interpelle le Premier ministre

"Après le travail d'intérêt général, comptez-vous rétablir l'esclavage ?"

  • Publié le 20 février 2019 à 10:57
  • Actualisé le 20 février 2019 à 11:04

"Le peuple est à l'agonie et il faut être sourd ou malentendant pour nier le désastre social de vos actions," interpelle Jean Hugues Ratenon, député de la France Insoumise lors de la séance des Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale. En revenant sur la déclaration d'Edouard Philippe du février lors d'un Grand débat en Bretagne, il interroge le Premier ministre sur de possibles contreparties aux aides sociales en France....

"Vous imposez la dérive autoritaire pour tenter de faire taire ces gens qui ne sont rien, ces pleurnichards, ces fainéants, ces gens qui vous coûtent un pognon de dingue," martèle le député.

Jean Hugues Ratenon revient ensuite sur son passé, lorsqu'il était allocataire des minimas sociaux : "Rien ne vous arrête. Vous venez d’ouvrir la porte à l'idée de mettre en place des contreparties dans l'octroi des prestations sociales. Je ne peux pas rester silencieux face à cette atteinte car j'étais moi-même au RSA peu de temps avant d'arriver dans votre hémicycle"

"Je connais le quotidien de ces gens, je partage leur vie, leur désespérance, leur souffrance. On parle d’hommes, de femmes, d’enfants dont les moyens financiers sont tellement bas que la solidarité nationale doit impérativement intervenir. Et c’est l’honneur même de notre république car la fraternité et le respect ont encore leur place dans notre société et la contrepartie existe déjà ce sont les cotisations sociales!",  poursuit le député de la France Insoumise.

"Après le travail d'intérêt général, comptez-vous rétablir l'esclavage ?"

Edouard Philippe n’a pas répondu au député c’est la ministre de la santé, Agnès Buzyn qui a pris la parole. "Personne ne coûte "un pognon de dingue". Chacun a le droit dans notre société à un accompagnement dingue."

Le député François Ruffin (France Insoumise) qui tente d'interrompre la ministre est très vite rappelé à l’ordre par le président de l’Assemblée… Agnès Buzyn poursuit : "Nous sommes en période de grand débat. Le grand débat national pose des questions, il pose toutes les questions. (…) Le Premier ministre a posé une question vendredi dans ce cadre. La question est "pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?"

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1 Commentaires
Roots
Roots
5 ans

Oui pour la contrepartie, malheureusement trop de personnes profitent du système.. Et s'en sortent bien mieux que les smicards !!
À cÃ'té de cela ne pas remettre l'isf et supprimer les contrats aidés en masse euh..... Y a comme un hic la non ?!!

Voilà comment le grand débat trouvé des solutions contre la vie trop chère dans les dom et en France xd