Le SDIS 974 et la Croix-Rouge de La Réunion se mobilisent

Après Enawo, Madagascar panse ses plaies

  • Publié le 10 mars 2017 à 06:35

Le cyclone Enawo a lourdement frappé Madagascar ces trois derniers jours. Le bilan provisoire fait état d'au moins 5 morts et de plusieurs dizaines de milliers de sinistrés. La capitale, Antanarivo, a subi des pluies diluviennes créant d'importantes inondations. Pour venir en aide à la population, la Croix-Rouge, mais aussi le SDIS 974, sont prêts à intervenir et attendent les informations depuis la Grande Ile, nécessaires à leur déploiement. (Photo d'archive)

Réseaux et électricité coupés, routes innondées, maisons détruites, le lourd bilan provoqué par Enawo nécessite une prise en charge immédiate des populations sinistrées, bien que les informations arrivent au compte-goutte depuis le terrain. Pour cela, des volontaires et secouristes professionnels ont été solicités par la Grande Ile mais aussi par le gouvernement français pour être dépêchés sur place.

 

La PIROI s'organise

La Plate-forte d'intervention régionale de la Croix-Rouge a envoyé, dès la réouverte des lignes aériennes, un agent pour prêter mains fortes aux équipes de la Croix-Rouge malgache. Depuis hier, via les réseaux sociaux, l'association d'aide humanitaire partage les premiers stigmates laissés par Enawo.

Ce jeudi 9 mars au soir, "les données commençaient à remonter du terrain" selon la Croix-Rouge malgache, qui compte 500 volontaires mobilisés sur le cyclone. Au terme de plusieurs réunions, un plan d'intervention devrait aboutir très prochainement. 

 

 

Pour l'heure, au vu des dégâts causés par le météore, "les premières informations ne nous parviendront qu'à partir de lundi" indique un agent de la plate-forme à La Réunion.

Le SDIS 974 se tient prêt

Dans le même temps, 70 pompiers du SDIS 974 sont prêts à partir vers la Grande Ile, dès que le ministère de l'Intérieur aura donné son feu vert. En 48h00, ils ont pu préparer quatre tonnes de matériel, destiné aux premiers secours et à la remise en état des principaux établissements d'hébergement d'urgence. Les équipes pourront tenir quatre jours à Madagascar.

 

 

Groupe électrogène, tronçonneuse, matériel de force destiné à déplacer de lourds objets, outil de reconstruction des habitats et médicaments font partie des bagagges des pompiers du SDIS.

Un détachement de 40 personnes sera déployé au plus près des sinistrés, dirigé par un groupe d'intervention spécialisé pour les cyclones, accompagné par un détachement médical qui assurera les premiers secours. Sandrine Seiberras, infirmier principal sur le service santé du SDIS, est déjà intervenue à Madagascar en 2003. "En arrivant, vous trouvez un paysage plat et des gens qui n'ont pas vu âme qui vive depuis plusieurs jours parce que tout est coupé  (...) et vous voyez des choses que vous ne voulez pas voir" confie-t-elle.

"On nous annonce cinq morts, mais on sait qu’aujourd’hui c’est impossible à quantifier" déplore-t-elle. Pourtant, "c’est un plaisir de se dire qu’à notre échelle on peut aider (...) A chaque fois que je reviens de Madagascar, c'est avec de belles leçons de vie" conclue-t-elle.

jm/www.ipreunion.com, vendredi 10 mars 2017 à 3h07 (mis à jour à 6h35)

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