Depuis le 13 mai 2019

Réalisation d'un diagnostic archéologique dans les jardins du musée de Villèle

  • Publié le 14 mai 2019 à 13:49
  • Actualisé le 14 mai 2019 à 15:04

Dans le cadre du projet de musée de l'habitation et de l'esclavage sur le domaine de Villèle, des procédures d'archéologie préventives, conjointement anticipées par le Conseil Départemental et l'État, vont être engagés. Un diagnostic archéologique sur toute l'emprise du projet sera réalisé par l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) à compter du 13 mai 2019. Cette opération constitue le premier volet des opérations d'archéologie préventives qui sont à mener en amont du projet global conduit par le Conseil départemental. Elle s'inscrit dans l'année de commémoration des 170 ans de l'abolition de l'esclavage.

Réalisation d'un diagnostic archéologique dans les jardins du musée de Villèle à compter du 13 mai 2019

Un peu d’histoire…

L’origine du domaine de Villèle remonte au dernier quart du XVIIIe siècle. Il était situé au cœur d’un important domaine agricole. La vocation du domaine est d’abord les cultures vivrières, auxquelles succédera la production du café puis de la canne à sucre. Cette habitation (au sens créole du terme) regroupe autour de la maison de maître l’ensemble des bâtiments de service et de production (cuisine, réserves, hôpital d’esclaves, logements des engagés, usine). Achevée en 1788, la maison de maître abrite aujourd’hui le musée de Villèle.

Le domaine de Villèle protégé au titre des monuments historiques

Le domaine de Villèle est inscrit en totalité au titre des monuments historiques depuis le 16 juin 1997. La chapelle Pointue voisine est classée quant à elle depuis 1970. Le domaine de Villèle a fait l'objet d'un vœu de classement en 2018. Le dossier sera présenté devant la commission nationale du patrimoine et de l’architecture le 13 juin 2019.

Le projet de réaménagement de Villèle

Le Conseil départemental porte un projet de réaménagement du domaine dans le cadre du futur " musée de Villèle, musée de l’habitation et de l’esclavage ". Ce projet est accompagné par le pôle patrimoine de la direction des affaires culturelles de la Réunion et les futurs travaux doivent se conformer à la réglementation sur le patrimoine archéologique et sur les monuments historiques.

Le diagnostic archéologique, acte 1 du projet de réaménagement du musée de Villèle

Le projet d’aménagement risque de mettre au jour des vestiges archéologiques des premières installations du domaine et, on peut le penser, des installations antérieures sur le site. Pour ces raisons, le préfet de La Réunion a prescrit un diagnostic archéologique qui sera conduit par l’Institut national de recherches archéologiques préventives à compter du 13 mai 2019, sur une emprise d’environ 9 hectares.

Ce premier volet d’archéologie préventive, qui durera trois semaines, vise à mettre en évidence et à caractériser les éléments du patrimoine archéologique éventuellement présents sur l’emprise, à présenter les résultats dans un rapport, afin que puisse être déterminé le type de mesures dont ils doivent faire l’objet. Il sera suivi d'une fouille des vestiges de l'usine encore en élévation et des vestiges archéologiques qui seraient impactés par les travaux.

Si les vestiges sont trop importants, il pourra être demandé que l’aménagement du musée soit conçu de manière à ne pas affecter les vestiges archéologiques à protéger. Ces opérations archéologiques aideront également à la définition du programme d'aménagement sur le site et nourriront le projet global en apportant des informations scientifiques sur le patrimoine archéologique du domaine. 

Une opération d’archéologie préventive qui s’inscrit dans l’année commémorative (décembre 2018 – décembre 2019) des 170 ans de l’abolition de
l’esclavage en France porté par le Conseil départemental

Pour le Conseil départemental, cette année de commémoration préfigure le futur musée, dont il souhaite qu’il devienne un pôle scientifique et culturel d’excellence dans sa thématique et un pôle de référence à La Réunion en matière de tourisme culturel.

La Direction des affaires culturelles de La Réunion et le service régional de l’archéologie

Au niveau régional, les missions de l'État en matière d'archéologie sont assurées par les services régionaux de l'archéologie, placés sous l'autorité des directeurs des affaires culturelles et des Préfets de région. À La Réunion, le Service régional de l'archéologie (SRA) de la direction des affaires culturelles de La Réunion, créé en 2010, administre et coordonne la politique publique de protection, d'étude et de valorisation du patrimoine archéologique (Livre V du code du Patrimoine), sur l'île de La Réunion, et dans le cadre de conventions renouvelées en 2016, à Mayotte et dans les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).

Dirigé par un conservateur régional de l'archéologie, le SRA veille à l'application de la législation relative à l'archéologie. Il prescrit les diagnostics et les fouilles préventives, instruit les demandes d'autorisation de fouilles, surveille et contrôle leur exécution, en liaison avec la commission territoriale de la recherche archéologique (CTRA).

En collaboration avec cette dernière, il encadre la recherche archéologique régionale et contribue à l'enrichissement et à la mise à jour de la carte archéologique nationale. Enfin, le SRA met en œuvre les mesures nécessaires à la protection, la conservation et la promotion du patrimoine archéologique mobilier et immobilier et assure la diffusion et la promotion de la recherche.

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