Une flambée de l'épidémie est à craindre

Dengue : La Réunion attaquée par un deuxième type du virus

  • Publié le 27 novembre 2019 à 16:56
  • Actualisé le 28 novembre 2019 à 10:59

Ce mercredi 27 novembre 2019 marque la Journée départementale de lutte contre la dengue. Alors que l'été austral est entamé, l'Agence régionale de santé (ARS) alerte sur la reprise de l'épidémie. L'inquiétude est renforcée par l'apparition d'un deuxième type de virus à La Réunion. Désormais les types 1 et 2 de la maladie circulent dans l'île et l'on peut être atteint deux fois par la maladie. Depuis le début de l'épidémie en 2018, plus de 75 000 personnes ont contractées la dengue. 20 malades sont décédés. Du 11 au 17 novembre 2019, "11 cas ont été confirmés. En comparaison avec la même période en 2018, la circulation du virus se maintient à un niveau plus élevé cette année" commente l'ARS (Photo rb/www.ipreunion.com)

"La dengue a quatre formes de typages génétiques, qui donnent les mêmes symptômes et qui sont transmis de la même façon" explique le docteur François Chieze de l'ARS. "Mais lorsque l'on attrape la dengue de type 2, nous ne développons pas d'immunité à celle de type 1 : cela signifie qu'une personne peut avoir une seconde fois la dengue" précise-t-il. Les autorités sanitaires ont d'ailleurs déjà relevé 15 cas dits "secondaires". Ces personnes ont contracté la dengue une seconde fois avec une période de 13 mois en moyenne entre les deux atteintes.

En 2019, l'ARS estime que 10% des cas de dengue relevées étaient de type 1. "Le risque est donc d'avoir une reprise épidémique de cette forme de dengue" souligne le docteur François Chieze qui détaille les deux types de dengue et les risques, regardez :

Les chiffres des derniers jours sont plutôt inquiétants. Du 11 au 17 novembre, 11 cas de dengue ont été confirmés. "En comparaison avec la même période en 2018, la circulation du virus se maintient à un niveau plus élevé cette année et se caractérise par une apparition plus précoce des premiers cas groupés" remarque l'ARS.

Même si le nombre de cas se stabilise depuis plusieurs semaines, la circulation de la dengue se poursuit et près de la moitié des communes de l’île est toujours concernées. La majorité des cas se situent à Saint-Paul, Saint-Pierre, Saint-Leu et Saint Louis. Des cas sont également identifiés dans les communes de Saint-Denis, L’Etang Salé, Le Tampon, Les Avirons et Saint-André.

- "Une maladie mortelle" -

Le préfet, Jacques Billant, a donc tenu à rappeler la nécessité de lutter contre la dengue. "C'est une maladie grave, qui peut même être mortelle, et les chiffres enregistrés depuis 2018 sont là pour nous le rappeler" souligne le préfet. En effet, depuis le début de l'épidémie 20 décès, dont 12 directement liés à la dengue (14 décès, dont 9 directement liés à la maladie depuis le 01 janvier 2019) sont à déplorer. Plus de 24 850 cas autochtones (dont 18 086 cas depuis le 01 janvier 2019) ont été confirmés. 732 hospitalisations (dont 618 hospitalisations depuis le 01 janvier 2019) ont été recensées. Plus de 2 400 passages aux urgences (dont 1 932 depuis le 01 janvier 2019) ont été notés.

La lutte passe par plusieurs actions souligne le préfet : la vigilance des citoyens, l'élimination des gîtes larvaires et l'implication des communes dans la suppression des dépôts sauvages, du nettoyage des ravines et des friches

Jacques Billant détaille la nécessité de s'armer contre la dengue, regardez :

Pour inciter la population à se mobiliser contre la dengue, une campagne de sensibilisation a débuté dès ce lundi 25 novembre : une campagne radio est en place jusqu'au 11 décembre prochain, près de 8 000 affiches vont être diffusées, des vidéos animées seront partagées sur les réseaux sociaux, et des campagnes internet sont en cours.

Dans le même temps environ 500 entreprises qui se sont engagées dans la lutte anti-vectorielle. Elles ont signé avec l'ARS une convention les engageant à éliminer les gites larvaires de leurs locaux, à mettre des répulsifs à disposition de leurs employés et à faciliter l'intervention des équipes de lutte contre le virus.

Pour rappel, les mesures considérées comme les plus efficaces sont : l'utilisation de produits répulsifs, le porter des vêtements longs et couvrants, l'utiisation des moustiquaires

Les bombes insecticides, la climatisation et les serpentins fumigènes sont considérés comme peu utiles. Les bracelets, huiles essentielles, appareils sonores et rubans sont considérés comme inutiles.

Lire aussi : Changement climatique : une menace grave pour la santé des enfants


as / www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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7 Commentaires
Dingue
Dingue
4 ans

C est dingue,que l ARS ne parle pas du tout alors pas du tout des cas de H1N1 répertoriés ds les hÃ'pitaux aux soins intensifs et que n alerte pas non plus les familles de malades sur le risque de contagion et que meme les professionnels de santé ne se soucis pas en cas de Fortes fièvres et de problème respiratoire .Diagnostic virus/Solution=paracétamol.Merci les pouvoirs public de ne pas alerter la population que nous avons dans l île plusieurs cas de H1N1.

Pamela
Pamela
4 ans

Sommez là commune de sainte Marie de nettoyer la friche les flaques d'eau et les espaces verts de Beauséjour. On s'y croirait au quart monde tellement c'est sale.

Lisa
Lisa
4 ans

Merci à vos lâcher de moustiques eff sur duparc et ailleurs . Merci l état

Fantomas89
Fantomas89
4 ans

De passage mais franchement rien qu a voir l état de la commune de saint paul....de la merde de partout...il devrait même y avoir des arrêtés de péril....tellement les risques sont élevés....il est temps de reprendre le dessus...mais faut que volonté soit là...bon courage

Lelion
Lelion
4 ans

Alp, et pourquoi aurions-nous cet honneur?

Joseph
Joseph
4 ans

A Alp : Oui, pareil pour le diabète, l'alcoolisme, les drogues, les infractions routières, les bouchons, les requins...

alp
alp
4 ans

Une théorie complotiste prétend que des "laboratoires" font des expérimentations de diffusions de virus à La Réunion