Saint-Paul

Meeting d'athlétisme de La Réunion : Kévin Mayer en quête olympique

  • Publié le 16 décembre 2020 à 15:49

Tête d'affiche du meeting international d'athlétisme de La Réunion pour les épreuves combinées, organisé à Saint-Paul vendredi et samedi 19 et 20 décembre 2020 à son initiative, Kévin Mayer y cherchera un cadeau de Noel en forme de billet olympique. Le recordman du monde du décathlon se sent prêt. (Photos : rb/www.ipreunion.com)

Les Jeux Olympiques sont sur toutes les lèvres en cette matinée du mercredi 16 décembre, à l’hôtel Le Récif de Saint-Gilles. A moins de 48 heures du départ du 100 m du décathlon du meeting international de La Réunion, où des épreuves combinées seront mises en place à la demande de Kevin Mayer et son staff, la Fédération française d’athlétisme a répondu aux vœux du record du monde de la spécialité et la thématique des échanges de la conférence de presse est olympique.

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"L’esprit de l’olympisme flotte sur ce stade depuis 40 ans ", glisse ainsi Emmanuel Séraphin, premier adjoint à la ville de Saint-Paul. Celui-ci évoque les Jeux des îles 1979, qui avaient inauguré l’enceinte sportive, puis ceux de 1998 et 2015. André Giraud, le président de la FFA, a à son tour pris la parole pour dire que "démarre à La Réunion une olympiade avec deux Jeux Olympiques (Tokyo 2021 et Paris 2024)". C’est dire si tous les regards de l’athlétisme français vont être tournés vers notre île en cette fin de semaine.

"Nous avons vécu une saison en pointillés. Je ne doute pas un instant du succès de cette compétition", reprend le n°1 de la FFA, qui revient sur la naissance de cet événement, monté "en quatre mois" grâce au groupe de travail mené par Philippe Quest, le directeur du meeting.

- "J’ai envie du plaisir de l’après décathlon" -

"Kévin avait besoin d’une compétition pour se qualifier aux Jeux Olympiques. Après plusieurs échanges, on a pensé que la LRA était suffisamment performante" pour mener à bien ce projet. "Jean-Louis (Prianon) s’est ensuite démené à droite, à gauche, pour trouver les moyens. C’est du bonheur de clôturer l’année chez vous. Et nous reviendrons… La Réunion doit être une terre d’accueil pour nos athlètes pour préparer Paris 2024."

Mais avant, il y a donc Tokyo dans quelques mois. Et cet objectif pour Kévin Mayer de conquérir le Graal, cinq ans après sa médaille d’argent à Rio. Mais avant cela, il lui faut composter son billet pour le Japon et réaliser plus de 8.350 points au total de ses dix épreuves, vendredi et samedi. Simple a priori pour le recordman du monde avec ses 9.126 points obtenus à Talence en 2018. Pas tant que ça, selon lui : "Si j'étais recordman du monde du 100 m, je n’aurais pas de doute. Mais là, il y a dix épreuves".

Des pièges sont à éviter. On se souvient de ses trois essais mordus au saut en longueur aux championnats d’Europe en 2018 et de se sa blessure au tendon l’année suivante à Doha aux championnats du monde, synonyme d'abandon. "Cela fait deux ans que je n’ai pas terminé un décathlon", glisse-t-il. Talence, sa référence, était donc le dernier mené à terme. "J’ai envie du plaisir de l’après décathlon. De le finir. Cet accomplissement me manque. J’ai envie de ressentir au plus vite cette sensation, d’être au pied du sapin de Noel avec les Jeux en poche".

- " Au feeling " -

Séparé de son coach Bertrand Valcin, "qui a été parfait dans le passage de relais", il déclare s'être"bien entrainé", au cours de cette curieuse année 2020, passée avec Alexandre Bonacorsi, son grand frère de l’athlétism", et Jérôme Simian, "qui s’est beaucoup investi dans ce projet". "On a mis des choses en place qui pourraient m’amener très loin". Dès ce week-end ? " Je ne suis pas dans une forme olympique ", répond-il, indiquant qu’il fera son décathlon "au feeling".

L’enchainement de départ 100 m est une longueur qui lui donnera des indications. A priori, si tout se passe bien, il pourrait se contenter d’un seul essai sur certains concours, pour ne pas risquer la blessure. Lorsqu'un un pronostic sur son futur total de points samedi soir lui est demandé, il préfère ne pas en faire. "J’aime surtout l’adversité et l’enjeu. Là, je sais qu’avec le plateau, il y aura forcément de la concurrence dans chaque épreuve. C’est suffisant. Je vais chercher le plaisir. Avec des gars avec qui j’ai créé des liens au fil des années et des compétitions internationales (Gaël Querin, dont ce sera le dernier décathlon, et Bastien Auzeil notamment)".

La performance suivra. Forcément. Comme le stress monte fortement. Il aime ça, apprécie cette adrénaline qu’il gèrera "deux secondes avant d’entrer dans les starting-blocks", vendredi matin sur les coups de 9h. Le recordman du monde est prêt. Ceux qui le connaissent n’en doutent pas.

Ses camarades de l’équipe de France ont également " hâte d’y être ". Ruben Gado le premier. Pour le Dionysien, la course olympique débute ce week-end, à l’assaut d’un meilleur classement possible pour marquer des points au ranking mondial. La Réunion, terre de rêve olympique…

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