95 nouveaux cas confirmés

Covid-19 : L'épidémie a atteint un plateau à La Réunion

  • Publié le 18 septembre 2020 à 20:29
  • Actualisé le 21 septembre 2020 à 17:02

Il est constaté "la formation d'un effet de plateau de la courbe épidémique" indiquent la préfecture et l'Agence Régionale de Santé ce vendredi 18 septembre 2020. 95 nouveaux cas de coronavirus Covid-19 enregistrés à La Réunion ce même vendredi à 15h00. Au total 3 194 cas ont été diagnostiqués sur le territoire depuis l'apparition du premier cas le 11 mars 2020, dont 64 évacuations sanitaires au titre de la solidarité régionale depuis cette date. Parmi les nouveaux cas, 62 cas sont classés autochtones, 1 cas est classé importé, 32 sont en cours d'investigation. Parmi les cas précédemment en cours d'investigation, 32 cas sont classés autochtones, 46 font l'objet d'analyses complémentaires. À ce jour, 712 cas de coronavirus Covid-19 sont actifs. Parmi ces cas, 12 sont hospitalisés en service de réanimation et 55 hors service de réanimation. Nous publions le communiqué des autorités sanitaires ci-dessous (Photo rb/www.ipreunion.com)

Depuis le 5 septembre 2020, La Réunion est en zone de circulation active. On constate en semaine 37 une stabilité des cas confirmés. Après une montée significative du nombre de cas, on constate depuis ces 3 dernières semaines une stabilisation du nombre de cas confirmés et en conséquence la formation d’un effet de " plateau " de la courbe épidémique.

- 61 cas en moyenne quotidienne en semaine 35,

- 84 cas en moyenne quotidienne en semaine 36,

- 81 cas en moyenne quotidienne en semaine 37.

Cette phase de stabilisation ou de stagnation doit être interprétée avec prudence car l’épidémie reste active.  On note en corrélation avec l’effet de plateau une diminution du taux d’incidence à 68,5 pour 100 000 habitants, alors qu’il était précédemment de 75,8 pour 100 000 habitants sur l’ensemble de l’île. Le taux d’incidence pour les personnes âgées de plus de 65 ans avait augmenté en semaine 36 et reste stable sur la dernière semaine.

Au 18 septembre 2020, 23 clusters ont été clôturés et 14 clusters restent actifs dont 2 sont maîtrisés.

Devant cette situation, la préfecture et l’Agence Régionale de Santé rappellent à l’ensemble de la population  l’importance d’appliquer au quotidien les mesures barrière (lavage de mains, utilisation de mouchoir, tousser dans son coude, distance physique…) en complément du port du masque, notamment lors de rassemblements avec des amis ou la famille afin de limiter la dynamique de l’épidémie.

- Situation épidémiologique au 18 septembre - 

3 116 cas ont été investigués à cette heure par l’ARS, Santé publique France et l’Assurance Maladie, dont 15% sont des cas importés.

 

- Evolution des clusters identifiés -

Un cluster est un foyer de contamination ou un regroupement d’au moins trois cas positifs au coronavirus Covid-19 survenant dans un même lieu au cours d’une période limitée de temps.
Un cluster rattaché à une commune (parce que le patient identifié à une chaîne de transmission y réside) peut comprendre des cas résidant dans d’autres communes.

Les phases d’évolution d’un cluster

Grâce au suivi strict des recommandations sanitaires, à l’isolement des personnes contaminées et des personnes contact, la chaine de transmission au sein d’un cluster peut être rompue.

Le cluster est dit " maîtrisé " à l’issu d’une période de 7 jours en l’absence de nouveaux cas.

Si aucun cas n’est identifié au sein d’un cluster au cours d’une période 14 jours, il est qualifié de " clôturé ".

Les clusters identifiés à ce jour

Au 18 septembre 2020, 23 clusters sont clôturés et 14 sont actifs. Parmi ces 14 clusters actifs, on note que :

- 9 clusters sont de niveau 1 " criticité limité " ;

- 3 clusters sont de niveau 2 " criticité modéré " ;

- il n’existe aucun cluster de niveau 3 " criticité forte " ;

- et 2 clusters sont maîtrisés.

Localisation des clusters modérés et maîtrisés :

Saint-Denis (1): 8 cas (maitrisé)

Sainte-Marie (1): 7 cas

La Possession (2): 12 cas

Saint-Paul  (3) : 12 cas

Le Tampon (1) : 5 cas (maîtrisé)

Saint-Pierre (5) : 12 cas

Sainte-Rose (1) : 4 cas

Sur la semaine écoulée et sur les 571 cas enregistrés, 2 cas étaient regroupés au sein des clusters identifiés. Les clusters identifiés se sont diversifiés (milieu professionnel ou en lien avec des rassemblements familiaux ou amicaux).  

Cette stratégie de dépistage permet :

-          D’identifier les cas le plus précocement possible

-          De retracer rapidement son parcours

-          De recontacter et isoler toute personne qui aurait été en contact avec ce cas pendant sa période de contagiosité.

En semaine 37, le taux de positivité était de 3,78 %. Il était stable par rapport à la semaine précédente et restait inférieur au seuil de vigilance (5%).

Parmi les tests positifs réalisés en semaine 37 :

-          47% des personnes étaient asymptomatiques (contre 62% en semaine 36)

-          67% étaient des personnes de moins de 15 ans et 38% des personnes de la tranche d’âge 45-64 ans.

Surveillance en établissements sociaux et médico-sociaux (ETSMS)

Depuis le 1er août 2020, 8 signalements ont été déclarés : 1 établissement d’hébergement de personnes âgées, 6 établissements d’hébergement de personnes en situation de handicap et 1 établissement de l’aide sociale à l’enfance.

Parmi ces signalements, 5 concernaient :

-          2 cas confirmés chez les résidents

-          7 cas confirmés parmi le personnel.

Aucune hospitalisation, ni aucun décès n’ont été signalés.

Surveillance individuelle

En semaine 37 (du 7 au 12 septembre), la part de signalements en cours d’investigation a diminué (6%) par rapport à la semaine 36 (10%). Parmi les cas investigués par l’Assurance maladie, l’ARS et Santé publique France :

-          seuls 9 cas étaient importés

-          7% des cas autochtones confirmés concernaient un cluster identifié

Ces résultats mettent en exergue une circulation active du virus à la Réunion.

Le R (nombre de reproduction ; nombre moyen de personnes qu’une personne malade va contaminer)

A La Réunion, du 5 septembre au 12 septembre 2020, le nombre de reproduction était de 1,02. Ce nombre a diminué par rapport à la semaine précédente (1,29). Ce niveau nécessite une confirmation dans le temps pour envisager une diminution de la croissance de l’épidémie. Les résultats des estimations du R doivent être mis en perspective avec les autres données épidémiologiques disponibles.

Le taux d’incidence (nombre de cas rapportés à la population pour 100 000 habitants)

En semaine 37, le taux d’incidence était de 68,5/100 000 habitants. Il a diminué par rapport à la semaine précédente et était inférieur au taux d’incidence national.

Le taux d’incidence par classe d’âge

En semaine 37, le taux d’incidence variait en fonction de la classe d’âge :

            - 80/100 000 habitants parmi les cas confirmés âgés de 15 à 44 ans ; c’est aussi cette classe d’âge qui a connu la plus forte baisse par rapport à la semaine précédente.

            - Pour la première fois, le taux d’incidence des personnes âgées de 65-74 ans dépasse le seuil de vigilance (52,0/100 000 habitants).

- Contact tracing -

Depuis le 11 mai 2020, le contact-tracing autour des cas confirmés signalés est assuré par une plateforme régionale réunissant l’Assurance maladie, l’Agence Régionale de Santé, avec l’appui de la cellule régionale de Santé publique France. 

Le contact-tracing est un dispositif qui a pour objectif d’identifier et de rappeler toutes les personnes ayant été en contact proche avec un cas confirmé de Coronavirus pendant sa période de contagiosité (on parle de "contacts").

 

30 à 35 personnels de l’Assurance Maladie et de l’ARS sont mobilisés chaque jour.

Près de 8 800 personnes ont été appelées individuellement et suivies.

Les personnes " contacts " font l’objet d’une enquête téléphonique au cours de laquelle est évalué leur état de santé et leur est précisé l’importance de :

-          respecter un isolement strict (quatorzaine)

-          surveiller quotidiennement leur état de santé

-          appeler immédiatement le 15 en cas de difficultés respiratoires et signes d’étouffement

-          appeler son médecin traitant dès apparition de symptômes (pour un rendez-vous ou une téléconsultation) pour une prescription d’un test virologique

-          porter un masque en cas de contact en face à face avec d’autres personnes

3 niveaux de contact-tracing différents et complémentaires :

-          1er niveau

le médecin traitant : identification de l’entourage familial le plus proche

 

-          2ème niveau :

l’Assurance maladie : identification milieu professionnel, amical …

-          3ème niveau :

l’ARS : investigations des situations complexes et des cas regroupés en collectivités pour repérer précocement et limiter la formation de cluster.

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1 Commentaires
DAN RUN
DAN RUN
3 ans

A d'autant plus de mal à comprendre que les scientifiques, et pas seulement le bon docteur Raoult, nous disent que le virus après avoir muté est tout aussi contagieux mais nettement moins dangereux qu'auparavant, que les toubibs sont aujourd'hui capables dans la majorité des cas de maîtriser la saloperie dès les premiers symptÃ'mes, et tout particulièrement lorsque l'éclopé Covid atterrit en fin de course en réanimation. Sachant tout cela il se demande qui a intérêt à nous foutre la trouille, à l'entretenir ainsi, à l'instrumentaliser, à nous pourrir la vie. Pour le cas où vous auriez la réponseâ?|