[LIVE] Koz ek le directeur du Sakifo

Jérôme Galabert : "il est impossible de respecter les distanciations physiques dans un festival comme le Sakifo"

  • Publié le 6 août 2020 à 10:14
  • Actualisé le 6 août 2020 à 14:45

Après une semaine sans nouvelle interview "Koz ek" en raison d'actualités fortes, Imaz Press revient avec son format en live. Ce jeudi 6 août 2020, c'est au tour de Jérôme Galabert, directeur du festival Sakifo, de venir répondre à nos questions...et aux vôtres. Rendez-vous comme d'habitude à 10 heures sur notre page Facebook pour vivre en direct l'interview du directeur de ce festival mythique, ainsi que pour lui poser toutes vos questions. (Photo archives rb/www.ipreunion.com)

  • Un album posthume de Tiloun devrait voir le jour à terme

    "Lorsque l'on pert un proche, qui est artiste, ce qui est extraordinaire c'est qu'on peut continuer à faire vivre son oeuvre" explique avec émotion Jérôme Galabert

  • "Concernant le label Sakifo, c'est extrêmement compliqué" admet Jérôme Galabert

    Il critique le système de streaming, qui répartit les richesses de façon très inégalitaire. "Nous n'avons jamais gagné d'argent avec notre label, c'est une activité à perte que l'on fait par passion, pour soutenir les artistes"

    Un album posthume de Tiloun pourrait voir le jour

  • "L'Appel des indépendants a vocation à interpeller sur plusieurs aspects, notamment sur l'urgence de la situation"

    "Il faut traiter l'urgence, et profiter de cette crise pour corriger ce qui ne va pas dans notre secteur" explique-t-il. Il détaille la problématique des rachats de pans entiers du secteur par de grosses entreprises. "Le modèle actuel est à questionner, pour donner aux générations futurs un secteur culturel riche"

    "On a un poids réel mais peu considéré" regrette-t-il

  • "Certains pensent encore que le Sakifo est un festival de zorey...Il y a bien des gens qui pensent que la terre est plate" plaisante Jérôme Galabert

    Il réfute totalement ces quelques accusations qui peuvent encore être faites aujourd'hui. "Il suffit de regarder notre programmation"

  • "Si on réussit à mélanger tous les genres, on arrive aussi à créer un événement intergénérationnel"

  • "Il faut que la programmation soit la plus riche possible, et donc que tous les genres musicaux soient représentés"

  • "La programmation doit répondre à l'identité du festival. Sakifo est une affirmation forte d'accueillir des têtes d'affiches internationales comme les artistes locaux" explique Jérôme Galabert

     

  • "Pleins d'artistes ont fait le choix de reporter leur tournée, en général d'un an. Plusieurs artistes qu'on devait accueillir cette année viendront donc en 2021"

  • "Beaucoup d'artistes travaillent en tournée. Il y a donc des frais engagés pour générer une économie, qui va rembourser les frais engagés et éventuellement générer des profits. Lorsque la majorité des acteurs sont contraints d'annuler, les frais engagés sont perdus ou repousser" détaille Jérôme Galabert

  • "Je trouve que nous n'entendons pas assez et que nous ne valorisons pas assez le Maloya" estime Jérôme Galabert

  • "C'est une année absolument terrible, avec la disparition d'Elisa Lauret" regrette Jérôme Galabert

    Un hommage sera rendue à la graphiste du Sakifo

  • "Tiloun était un artiste avec lequel je travaillais constamment, nous avons voyagé ensemble, enregistré...C'est beaucoup de souvenirs"

    Un hommage est d'ores et déjà prévu lors du festival pendant le Risofé, avec ses musiciens.

  • "Simon Lagarrigue devait se produire cette année, nous lui rendrons donc hommage, cette année ou celle d'après"

  • "Les petites entreprises culturelles sont menacées de disparition dans les deux ans à venir" s'inquiète Jérôme Galabert

    "Il faut qu'on puisse organiser nos événements, que nos salless de concerts rouvrent. Le virus circule faiblement ici, il faut que la vie culturelle reprennent"

  • "Les réactions en chaîne vont être catastrophiques si l'on doit commencer à licencier des employés" alerte Jérôme Galabert

  • "Tout ce qui ne reprendra entre maintenant et le mois de novembre, cela aura un impact sur le premier semestre 2021. Et si le premier semestre est mauvais, cela peut avoir un impact sur l'été 2021. On ne travaille pas pour le lendemain dans notre milieu" regrette Jérôme Galabert

    Si des mesures sont prises pour aider le secteur, il considère que ce n'est pas forcément suffisant

  • "On a tous joué le jeu pour trouver des solutions face à la crise sanitaire" dit Jérôme Galabert, concernant le Covid-19

    Le monde de la culture a énormément souffert de la crise. "On s'est tous uni, surtout à la Réunion, pour avoir une voix commune et interpeller le gouvernement". Il salue par ailleurs l'année blanche accordée par le gouvernement pour les intermittants du spectacle

  • "J'ai connu une époque où il y avait beaucoup moins de compagnie aérienne qui opéraient à La Réunion" se rappelle Jérôme Galabert

    Aujourd'hui, le festival est partenaire avec Air Austral, qui opère dans l'océan Indien. "On espère qu'ils pourront vite recommencer toutes leurs rotations"

  • "La programmation a énormément évolué, surtout au niveau des artistes internationaux" explique Jérôme Galabert

    Certains artistes seront reprogrammés à une édition suivante. "La programmation océan Indien est par contre quasi identique, c'est un choix politique"

  • Décalé au mois de novembre, la météo sera bien différente qu'au mois de mai

    "On s'assurera, comme d'habitude, de s'adapter aux aléas de la météo" assure Jérôme Galabert

  • "Les règlementations ont l'air d'aller vers un assouplissement, ce que je salue" se réjouit Jérôme Galabert

    "Chaque situation est différente dans chaque région. A La Réunion, on mesure et on maîtrise la situation. Je ne tiendrais pas le même discours si nous étions en Guyane par exemple"

    "Nous sommes en lien avec les autorités sanitaires, et nos équipes sont capables de gérer les situations de crises et qui sont extrêmement professionnelles"

  • "Je ne considère par la Salle Verte comme un lieu clos" assure Jérôme Galabert, concernant les distanciations physiques

     

  • "J'en appelle à la responsabilité de chacun" interpelle Jérôme Galabert

    "Nous sommes capables de nous adapter aux situations, comme on l'a fait avec les attentats. Dans notre histoire, il y a eu très peu de débordements, nous n'avons jamais connu de drame, les festivaliers sont responsables et se comportent bien" explique-t-il

  • "Il est impossible de respecter les distanciations physiques dans un festival comme le Sakifo"

    Le festival a une capacité d'accueil de 23.000 personnes par jour. "On veut bien travailler sur des aménagements et une réduction de la jauge, mais il est impossible de respecter toutes les mesures sanitaires"

  • "Très peu de personnes ont demandé à être remboursées, ce qui est une bonne nouvelle" se réjouit le directeur du Sakifo

    Moins de 20% des billets achetés ont été remboursés

  • D'abord reprogrammé pour le mois de septembre, le Sakifo a de nouveau été repoussé en novembre.

    "Cela nous a permis d'étendre la période de remboursement, et de rouvrir la billetterie. Les participants ont aussi la possibilité de modifier leurs soirs de réservation" explique Jérôme Galabert. La période de remboursement est par ailleurs terminée aujourd'hui

  • "D'un point de vue juridique aujourd'hui, nous pouvons tout à fait organiser le festival. Dans quelles conditions, par contre, cela reste trop tôt pour le dire" explique Jérôme Galabert

  • Bonjour à tous, bienvenue dans ce live !

À propos

C'était prévu pour les 29, 30 et 31 mai 2020, finalement, le Sakifo n'aura lieu que du 13 au 15 novembre. La crise Covid-19 est passée par là, annulant sur son passage tous les festivals réunionnais, qui se tiennent généralement aux mois de mai et juillet.

Jérôme Galabert abordera donc avec nous en Facebook live les difficultés rencontrées face à cette crise sanitaire sans précédent, qui a laissé le monde de la culture en suspens pendant de nombreux mois. Car si le déconfinement est acté depuis le mois de juin, les concerts, eux, restent encore sur le banc de touche. Le Safiko, ainsi que de nombreux acteurs, avaient d'ailleurs créé une pétition, afin de soutenir le monde de la culture à La Réunion.

Une bonne nouvelle est cependant tombée ce mardi soir : à partir du 15 août, sur autorisation préfectorale, les événements pourront de nouveau accueillir plus de 5.000 personnes. Une aubaine quand on sait que l'édition 2019 avait rassemblé sur trois jours environ 30.000 personnes.

- Le maloya en deuil -

Jérôme Galabert abordera évidemment avec nous la programmation de cette année, qui comprend en tête d'affiche le groupe mythique IAM, le duo électro Synapson, ou encore le rappeur Lorenzo. On discutera forcément aussi des possibles difficultés rencontrées pour pouvoir reprogrammer tout ce beau monde, et trouver des dates pouvant rassembler la majorité des artistes de la programmation originelle.

Impossible de parler musique sans mentionner le maloya, qui est en deuil suite au décès de Tiloun le 5 juillet dernier, et celui de Simon Lagarrigue le 21 juillet. Ces deux monuments du maloya avaient tous deux déjà participé au Sakifo, enflammant la fameuse salle verte du festival. Imaz Press reviendra sur leurs concerts avec le directeur du festival.

Comme d'habitude, après un temps d'échange entre notre invité et nos journalistes, ça sera à votre tour de poser vos questions. Rendez-vous à 10 heures !

Tous nos précédents "Nout linvité i koz azot" sont à retrouver ci-dessous

Olivier Hoarau, maire du Port,

Ibrahim Patel, président de la chambre de commerce

DJ Sebb

Patrick Lebreton, maire de Saint-Joseph

Jérôme Besse, commissaire de police de Saint-Denis, chef du Service d’Intervention d’Aide et d’Assistance de Proximité (SIAAP)

Ericka Bareigts, aujourd'hui maire de Saint-Denis

Huguette Bello, aujourd'hui maire Saint-Paul

Alexandre Lai Kane Cheong, ex-candidat à la mairie de Sainte-Suzanne

Bruno Robert, président des Jeunes Agriculteurs

Alain Domercq, président du Conseil inter régional de l'Ordre des médecins

Jacques Ecormier, chef prévisioniste de Météo France océan Indien

Jean-Marc Gancille, responsable sensibilisation de Globice

guest
5 Commentaires
WTF
WTF
3 ans

on marche vraiment sur la tête ! ...faut le boycotter ce festival !

THOR
THOR
3 ans

"Les réactions en chaîne vont être catastrophiques si l'on doit commencer à licencier des employés" alerte Jérôme Galabert" ha bon ! et les futurs infectés par le COVID c'est pas "catastrophiques" ! il est pitoyable ce bonhomme !!!!

ZembroKaf
ZembroKaf
3 ans

A l'écouter...ce "bouffeur" de subvention (300.000 euros Ville de Saint Pierre et autant avec la Région "indirectement")...fait du social !!! Lui même qui dit "impossible de maintenir "les distances physiques"...mais il maintient son festival...combler par les subventions !!!...le pauvre lol !!!...pendant ce temps les lieux de culte sont obligés de faire de la distanciation, masque, gel...!!!

lol
lol
3 ans

Si c'est impossible, il faut l'annuler ou le boycotter

RIPOSTE974
RIPOSTE974
3 ans

Pas la peine de gaspiller tes méninges si c'est que pour du fric .