Mouvement social

Grogne à Groupama

  • Publié le 2 juin 2006 à 00:00

Les salariés de Groupama (banque et compagnie d'assurance) ont débrayé ce jeudi 1er juin 2006. Ce sont des revendications salariales qui sont à l'origine du mouvement de grève. La direction a fixé les augmentations des appointements à 1% au 1er juin. Soulignant que cette hausse ne couvre "même pas l'augmentation du coût de la vie", le personnel la refuse réclame la reprise des négociations annuelles sur les salaires. Le mouvement a été suspendu en fin de journée dans l'attente du retour dans l'île du directeur général

La grève a été déclenchée à l'appel de l'intersyndicale CGTR, CFDT, CFTC, CFE-CGC et UNSA. Tôt ce jeudi matin, une cinquantaine de salariés (l'entreprise en compte envrion 200) se sont rassemblés devant le siège du groupe à La Mare (Sainte-Marie).
Selon Vincent Payet, dirigeant syndical CGTR, les 18 agences de la banque - assurances ont été touchées par le mouvement de mécontentement. "Celles du Tampon, de Petite-Ile, de Saint-Pierre, de Saint-Paul, du Port, de Saint-André et de Saint-Benoît n'ont carrément pas ouvert leurs portes" ajoute-t-il.
Le syndicaliste note ensuite que "l'attitude de la direction" est à l'origine du débrayage. "Le 24 mai dernier, lors de notre dernière réunion de concertation, le directeur a voulu imposer aux syndicats une augmentation de salaire de 1%. Ce n'est pas acceptable puisque cela ne correspond même pas à la compensation de l'augmentation du coût de la vie qui est de 3%" expose encore Vincent Payet.
Il affirme que face au refus des salariés, "le directeur a claqué la porte et n'a plus voulu discuter. Nous réclamons la reprise des négociations". Ce qui n'a pas été possible ce jeudi. Bernard Veber, directeur général de Groupama, se trouve en effet à Metz (Est de l'Hexagone) où le personnel du groupe est lui aussi en grève. La responsable des ressources humaines à La Réunion a fait savoir aux grévistes qu'elle n'avait aucun mandat pour négocier sur les appointements. L'intersyndicale a donc décidé de suspendre son mouvement jusqu'au jeudi 8 mai, date du retour dans l'île de Bernard Veber. Le travail reprend ce vendredi, "mais nous restons vigilants et déterminés " prévient Vincent Payet.
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