Avec une bonne demi-heure de retard sur l'horaire prévu, le COSPAR, collectif contre la vie chère, est arrivé à la préfecture ce mercredi matin 11 mars 2009 afin de poursuivre avec la grande distribution les négociations sur la baisse des prix. Un rendez-vous décisif venant à la suite des troubles de la veille au Chaudron.
"Il y a un véritable malaise social à La Réunion, la jeunesse est en détresse les événements d'hier le prouvent. Nous devons absolument trouver des solutions à cette désespérance. Sans rien casser ni briser, car ce serait alors notre pays que nous casserions" a commenté Jean-Hugues Ratenon, porte-parole du collectif.Entouré par une quinzaine de membres d'Agir pou nout tout, venue soutenir la délégation du COSPAR, il a souligné que "la mobilisation d'hier pour la manifestation renforce notre détermination a obtenir une baisse de 20% sur 500 articles". Il a ajouté : "sans nous précipiter, nous voulons aller vite sur ce sujet. Une décision doit absolument être prise aujourd'hui. La grande distribution doit revoir sa copie et entendre les revendications des familles les plus défavorisées, qui sont aussi celles qui viennent faire leurs courses dans ses magasins".
Au nom des dirigeants de la grande distribution, Florence Rateaud, est la seule avoir été réceptive à l'urgence de la situation. "Nous déplorons les événements d'hier, mais cela n'enlève rien à notre volonté de négocier" a-t-elle dit.
"Pour notre part, nous venons dans un esprit constructif, nous voulons que des solutions soient trouvées et nous remercions le COSPAR d'avoir lancé cette négocation sur les prix" a souligné Mohammad Mogalia du collectif des petits commerçants.
Rappelons que le COSPAR demande 20% de baisse sur 500 articles regroupés dans 100 familles de produits. Lundi, la grande distribution proposait une liste de 127 articles sans préciser le montant de la diminution.
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