La réunion de négociations qui devait avoir lieu en préfecture ce vendredi après-midi 13 mars 2009 sur l'augmentation des bas salaires a été reportée à la demande du COSPAR. Le collectif contre la vie chère souligne qu'il ne s'agit pas d'une "rupture des discussions" et dit vouloir examiner plus en profondeur le dossier. François Caillé, président du MEDEF, qui dit ne pas voir été averti "à temps" du report de la réunion, regrette "la politique de la chaise vide". Il annonce également "le MEDEF est de plus isolé (au sein du patronat - ndr). Des voix nous accusent d'être allés trop loin". Le syndicat patronal a proposé de verser 50 des 200 euros d'augmentation des bas salaires demandée par le COSPAR. Rappelons que l'État s'est engagé à verser 100 euros. 150 euros de hausse sont donc acquis pour les trois années à venir. La discussion porte sur les 50 euros manquants.
"Nous avons aussi des TPE et des PME au sein de nos syndicats. La position du MEDEF est de plus en plus difficile à tenir" a commenté François Caillé à propos de l'impossibilité annoncée par les petites entreprises de payer les 50 euros de hausse des bas salaires.Dès lors le président du MEDEF remarque "nous n'avons pas à faire du "coller - copier" de ce qui a été fait aux Antilles. "L'idée intelligente" serait, selon le patron des patrons, d'en rester à 150 euros de hausse pour les bas salaires. Le conseil général et le conseil régional ne veulent pas verser les 50 euros manquant sur ces salaires, François Caillé pense que ces collectivités pourraient allouer cette somme aux allocataires des minima sociaux et ainsi "venir en aide aux personnes les plus en difficulté".
À noter par ailleurs que le préfet, Pierre-Henry Maccioni a déclaré qu'il ferait "des annonces" ce vendredi à 17 heures 30. Aucune indication n'a encore été donnée sur leur teneur.