Grève des assistants d'éducation

Expulsés

  • Publié le 17 juin 2009 à 17:40

Sur ordre du préfet, le campement installé par les assistants d'éducation le 9 juin dernier, a été enlevé et les campeurs expulsés ce mercredi 17 juin 2009. Motif de cette décision, "l'occupation illégale de l"espace public". C'est à 16 heures 30 que les forces de l'ordre ont commencé démonter l'abris de fortune et à déplacer les effets personnels des grévistes. Des effets personnels qu'ils pourront récupérer au commissariat. Les banderoles ont quant à elles été jetées. Les assistants d'éducation n'ont rien pu faire, impuissants. Ils ont néanmoins crié leur indignation et ont promis de poursuivre le sit-in "même s'il faut dormir à la belle étoile". Cette opération est le point final d'une journée de mobilisation marquée par des rencontres au Rectorat et à la Préfecture ainsi que par un blocage de la route au niveau du barachois.

La journée de mobilisation a commencé à 10 heures avec une manifestation devant les locaux du rectorat où ils ont déposé une motion demandant l'intégration des collègues ayant plus de 6 ans d'ancienneté. "Il s'agit d'un problème politique", ont répondu les services du rectorat, renvoyant la balle une fois de plus au préfet.

C'est donc mécontents que les manifestants se sont dirigés vers la préfecture. Ils voulaient demander au préfet, Pierre-Henry Maccioni, l'organisation d'une réunion extraordinaire avec les signataires de l'accord de 2003. Cette convention créait le statut d'assistants d'éducation pour les "emplois jeunes" en fin de contrat et avait vocation, affirment les grévistes, à trouver une solution d'emploi pérenne pour chaque contractuel.

Une délégation de 4 personnes parmi lesquelles Doriane Dijoux, présidente du Mouvement des Assistants d'Education, et Jean-Hugues Ratenon, président du collectif Agir pou nout, tout a été reçue en préfecture à midi. Une demi-heure plus tard, les 4 représentants sont sortis "déçus" d'une réunion qui "n'a pas apporté d'avancée notable". En effet, "la seule réponse obtenue est que la préfecture va consulter les partenaires pour organiser une réunion, ce n'est pas suffisant", s'est exclamé Doriane Dijoux.

Elle a appelé ses collègues à bloquer la circulation au niveau du Barachois. Avec leurs banderoles et leurs microphones, les manifestants se sont installés sur la chaussée empêchant le passage des véhicules. Ce qui généré d'importants embouteillages et le mécontentement de certains automobilistes. Finalement, les grévistes ont levé le blocage en annonçant que "les actions se durciraient si la situation n'évoluait pas.

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