Ce mercredi 14 octobre 2009, l'un des 20 salariés du Cinépalmes de Sainte-Marie en grève depuis samedi a reçu une convocation pour un "entretien préalable à son licenciement". Le motif de cette décision demeure encore inconnu. Selon l'un de ses collègues, ce licenciement viendrait sanctionner la grève. "Ce courrier n'est que le premier de la liste", prédit ce gréviste à la limite du rire nerveux (notre photo : le salarié menacé de licenciement).
La pression monte depuis ce lundi entre la direction et les salariés en grève. Les gendarmes sont d'abord intervenus à deux reprises pour demander aux grévistes de faire moins de bruit. Puis c'est un huissier qui s'est rendu devant le Cinépalmes. À la fin de la journée de lundi, un gréviste se faisait légèrement bousculer par un vigile qui "voulait arracher un panneau de revendication" selon le salarié pris à partie.Mais c'est surtout ce mardi que les choses se sont envenimées. La justice a été saisie dans la journée par les deux parties. La direction a d'abord déposé une plainte contre les salariés pour vol de 10 bobines. Les grévistes, qui nient toute implication, ont immédiatement répondu en portant plainte pour diffamation.
Puis vers 19h00, alors que des amis d'un des grévistes s'était joint au groupe pour les soutenir, " un nervi a soudainement foncé droit sur lui, l'a poussé fortement et frappé au visage quasiment en même temps", explique un gréviste témoin de la scène. Il semblerait que le manifestant "faisait trop de bruit au goût de l'agent de sécurité". Ce témoin note néanmoins que "le vigile, arrivé en même temps que tous les grévistes, avait emmagasiné 10h de travail et de pression".
Les grévistes, soit 20 des 21 salariés que compte le Cinépalmes réclament de meilleures conditions de rémunération et de travail. Ils revendiquent notamment 5% d'augmentation des salaires, une majoration de 100% des heures travaillées le dimanche et la nuit, la mise en place d'un 13ème mois ainsi que l'assurance de deux jours de repos consécutifs par semaine
Ce mercredi matin, une première négociation entre le Medef Réunion et les grévistes n'a pas abouti. Une deuxième rencontre est prévue ce jeudi 14 octobre au matin.
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