Mobilisation des ex-salariés de l'Arast

Enchaînés sur le parvis des droits de l'homme

  • Publié le 18 janvier 2010 à 18:15

Une quinzaine d'ex-salariés de l'Arast (association régionale d'accompagnement social territorialisé), notamment des éducateurs spécialisés, se sont enchaînés au niveau des pieds et du cou sur le parvis des Droits de l'homme de Champ-Fleuri (Saint-Denis) ce lundi 18 janvier 2010 en fin d'après-midi. "Nous voulons marquer les esprits. Après plus d'un mois et demi de combat nous n'avons toujours pas de statut. C'est de la violence qu'on nous inflige", explique Mimose, qui n'a pas mangé depuis 7 jours, en tenant sa banderole "grève de la faim". Une délégation de cinq anciens salariés sera reçue ce mardi 19 janvier en début d'après-midi par des conseillers de Nicolas Sarkozy.

" Le Département reporte la responsabilité sur la direction de l'association. Mais nous là-dedans, on est quoi ? On n'a plus rien. Si on tombe malade, comment on fait sans couverture maladie ? " se révolte Jacqueline Chevrier, ancienne éducatrice spécialisée.

Les anciens salariés de l'Arast se sentent exclus de la société, sans statut et sans droit. " Mais pas seulement nous, plus de 5 000 personnes âgées et 675 mineurs sont abandonnés à leur sort. On ne parle pas assez des enfants, d'ailleurs, qui dégringolent déjà " continue Jacqueline Chevrier. " J'ai pris des nouvelles d'enfants dont je m'occupais et elles sont inquiétantes " surenchérit une autre éducatrice spécialisée.

Les éducateurs spécialisés représentent 4 % de la masse salariale de l'Arast.

Ce lundi matin, à l'issue d'une commission permanente, les élus du conseil général ont voté le versement de l'aide d'urgence de 1 000 euros promise par Nassimah Dindar aux anciens salariés de l'Arast. Elle sera versée à tous les salariés sans critères de salaire contrairement à ce qu'avait annoncé la présidente du Département le 8 janvier dernier.

Par ailleurs, des lettres chèques établies par l'AGS sont distribuées aux 425 bénéficiaires depuis le début de la matinée. Parlant de " geste social ", l'AGS a accepté de verser l'équivalent d'un mois de préavis aux anciens salariés de l'ARAST n'ayant pas signé de CRP (convention de reconversion professionnelle) avec le Pôle emploi. " Ce ne sont pas des indemnités que l'AGS paye. En fait, elle respecte son obligation de verser un minimum vital aux salariés " précise Paul Junot.



Les anciens de l'ARAST en sont à leur 14e jour d'occupation du palais de la Source (siège du Département). 5 personnes sont toujours en grève de la faim pour obtenir le paiement des indemnités de licenciement.

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