La délégation de 15 membres de l'intersyndicale (CGTR, SGPEN-CGTR, UNATOS-FSU, SDU-CLIAS-FSU, INTERCO-CFDT et SAFTR) à l'initiative du mouvement de grève de ce mardi 26 janvier 2010 semble en voie de trouver un premier arrangement. "La discussion a été rude mais la Région est prête à bouger les lignes", affirme Patrick Corré. Les grévistes se sont entendus avec le directeur de cabinet, Idriss Omarjee, le directeur général des services Houssen Amode, ainsi que les vice-président Raymond Mollard et Alain Armand sur une revalorisation de 67 euros en moyenne pour tous les agents. Un groupe de travail doit se réunir à 15h pour finaliser l'accord.
L'intersyndicale considère cette augmentation comme un "premier geste".Cette proposition avait déjà été faite par la Région mais elle ne s'appliquait alors qu'aux cadres. Ce second mouvement de grève a donc permis d'étendre cette revalorisation à tous les agents sans exception.
La première grève du personnel, une première dans l'histoire du conseil régional, s'était déroulée le 18 novembre 2009. Des propositions de revalorisation du régime indemnitaire avaient été formulées par la région dix jours plus tard mais en vain. Patrick Corré, secrétaire général du SGPEN-CGTR, les avait qualifiées de "foutage de gueule caractérisé".
Non seulement l'augmentation de 18 à 84 euros par mois selon les catégories des agents de la collectivité n'avait pas conquis l'intersyndicale mais l'extension aux TOS (techniciens et agents de services) d'une prime pour 2010 (à savoir le versement de 780 euros annuels) présentée comme un geste social avait déclenché la fureur des syndicats. "Ce que la région ne dit pas, c'est qu'elle était dans l'obligation juridique d'étendre cette prime aux personnels TOS" déclarait Patrick Corré.
Le budget 2010 de la Région sera soumis au vote des élus ce vendredi 29 janvier, soit dans trois jours.
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