Captage de l'eau

Manifestation de la Saphir au conseil général

  • Publié le 16 juin 2010 à 13:45

Environ 50 salariés de la Saphir (Société agricole périmètre hydraulique île de La Réunion) ont manifesté au conseil général ce mercredi 16 juin 2010 afin de faire part de leur "inquiétude" sur l'avenir de leur société spécialisée dans le captage de l'eau. Le Département étant le principal actionnaire de la société, "c'est tout naturellement vers elle que nous nous tournons pour qu'elle nous aide à sortir de cette crise", explique Patrick Taochy, secrétaire du comité d'entreprise et porte parole du personnel. Selon lui, l'entreprise aurait besoin de 15 millions d'euros pour "sortir la tête de l'eau".

En 2009, la Saphir a enregistré 2 millions d'euros de pertes et l'année 2010 ne s'annonce guère meilleure. La faute notamment aux communes qui, selon Patrick Taochy, "ont réduit leur achat à la Saphir en privilégiant le captage dans les nappes souterraines". Or, "l'eau de captage superficielle de la Saphir est moins chère et quasiment inépuisable", indique le représentant du personnel.

Face à cette situation, les salariés demandent à la collectivité un prêt de 15 millions pour permettre à la Saphir de "reconstituer son capital social" (5,3 millions d'euros), "de payer la dette Office de l'Eau (2,4 millions d'euros) et de réparer le barrage du Bras de la Plaine détruit par le cyclone Gamède en 2007 (8 millions d'euros). Ils demandent également au Département de "respecter et faire respecter la gestion globale de l'eau, notamment en privilégiant le recours aux eaux superficielles par rapport aux eaux souterraines". Enfin, ils réclament la mise en place d'un "réseau d'unités de filtrations" pour "donner les moyens à la Saphir de livrer une eau de qualité aux communes ne nécessitant aucune traitement qu'une simple chloration".

L'assemblée générale de la Saphir du 24 juin prochain devrait permettre aux salariés de voir plus clair concernant l'avenir de la structure. "Le risque de mise en liquidation de la société est toujours présent", souligne Patrick Taochy.

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