Mobilisation contre la réforme des retraites

"Le financement doit être réparti équitablement"

  • Publié le 22 juin 2010 à 05:00

L'intersyndicale (CGTR, CFDT, Unsa, Solidaires, CFTC, FSU) appelle à une nouvelle mobilisation contre la réforme des retraites ce jeudi 24 juin 2010. Cette mobilisation fait suite à l'annonce par le gouvernement des grandes lignes de sa réforme, à savoir l'allongement de l'âge de départ à la retraite à 62 ans d'ici 2018 et de la durée des cotisations. Pour Armand Hoareau, secrétaire général de l'Unsa, "cette réforme est bâclée. Le financement des retraites doit être réparti équitablement". L'intersyndicale espère donc "une mobilisation massive des salariés". "Il faut créer le rapport de force pour faire reculer le gouvernement", lance Armand Hoareau.

Le secrétaire général de l'Unsa estime que l'annonce faite par le gouvernement ne règlera pas les problèmes de financement des retraites, ni celui de la pénibilité au travail, ni celui de l'emploi des seniors. "C'est une réforme totalement injuste. Elle ne pèse que sur la tête des travailleurs", souligne t-il. Armand Hoareau pense que cette réforme doit "être répartie équitablement entre toutes les forces de la Nation", salariés, patrons, banquiers etc.

L'intersyndicale entrouvre tout de même la porte à de possibles négociations sur cette réforme. Même s'il reste hors de question d'allonger l'âge de départ à la retraite, "il est possible de discuter sur l'allongement de la durée des cotisations, de la décote ou de la pénibilité au travail", précise Armand Hoareau. "Mais le gouvernement ne nous écoute pas", déplore t-il.

Face à cette situation, l'intersyndicale a souhaité se mobiliser de nouveau ce jeudi 24 juin 2010. Deux défilés sont prévus. L'un à Saint-Denis, du Petit Marché à la préfecture en passant par la rue piétonne. . L'autre à Saint-Pierre, à la mairie de la ville pour un défilé sur le front de mer. Pour les deux manifestations, rendez-vous est donné à 9 heures 30. "Il faut créer le rapport de force pour faire reculer le gouvernement", lance Armand Hoareau. "La mobilisation a réussi à mettre fin au Contrat première embauche en 2006 alors que la loi était déjà votée", rappelle t-il. "Il n'est pas trop tard", termine t-il.

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