La LMDE (La Mutuelles Des Etudiants) a réagi par la voie d'un communiqué de presse aux mesures d'austérité annoncées par le gouvernement et concernant les étudiants. A savoir hausse du prix du ticket de restauration universitaire, l'augmentation de la cotisation à la sécurité sociale étudiante et celle des frais d'inscription et l'annonce du non-cumul des aides au logement et de la demi part-fiscale. " Ces mesures frapperont durement les étudiants dont les conditions sociales et sanitaires ont rarement été aussi mauvaises", indique le communiqué.
La LMDE dénonce d'abord "l'augmentation inédite" de 10 centimes du prix du ticket de restauration universitaire qui passe de 2,90 euros à 3 euros. "Alors que le prix du ticket de restauration universitaire a augmenté de 5 centimes l'an dernier, soit une hausse de 1,75% et ce depuis 6 ans, cette nouvelle hausse représentera 30 euros supplémentaires sur l'année pour un étudiant qui prend deux repas par jour au restaurant universitaire. Cette hausse, consécutive à un désengagement de l'Etat, est plus que deux fois supérieure à l'inflation (1,6%)", peut-on lire dans ce communiqué.L'établissement rappelle aussi que selon une enquête du Crous d'Aix-Marseille, "un étudiant sur quatre (26%) consacre moins de 100 euros par mois à l'alimentation. Alors que les enquêtes de l'Observatoire de la Vie Etudiante montrent que le prix du ticket RU est un facteur déterminant de la fréquentation des restaurants universitaires, l'augmentation de 10 centimes aura sans aucun doute un impact sur l'alimentation des étudiants, et, par ricochet, sur leur situation sanitaire".
La LMDE fustige également la hausse pour l'année 2010-2011 de la cotisation pour l'affiliation au régime étudiant de sécurité sociale et l'augmentation des droits d'inscription. Une hausse qui fait craindre que les dépenses de santé ne deviennent "la variable d'ajustement d'un budget étudiant de plus en plus maigre". " Il n'est pas acceptable qu'à la précarité sociale des étudiants, s'ajoute une augmentation des renoncements aux soins qui traduirait une précarité sanitaire accrue", ajoute le communiqué.
Le dernier point évoqué concerne l'interdiction du cumul des aides au logement et de la demi-part fiscale au titre des enfants à charge. "D'après les projections de l'UNEF, le syndicat étudiant, 434 000 étudiants sont concernés par le cumul entre aide au logement et demi-part fiscale et verront leurs revenus baisser s'ils veulent bénéficier des aides au logement", note la LMDE.
La Mutuelle Des Etudiants demande donc au gouvernement de "surseoir à augmenter les frais incompressibles des étudiants pour circonscrire les effets sociaux et sanitaires que ces augmentations induiraient".
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