Mouvement social au Quotidien

12 heures de négociations et... rien

  • Publié le 24 juillet 2010 à 04:00

Les négociations entre les salariés du Quotidien et la direction ont été une nouvelle fois infructueuses ce vendredi 23 juillet 2010. Après plus de 12 heures de négociations faites de propositions et de contre-propositions, les parties ne sont pas parvenues à un compromis. Résultat, les négociations ont été stoppées peu après minuit et la grève au Quotidien se poursuit ce samedi 24 juillet 2010. Après la médiation de la direction du travail, une nouvelle étape dans les négociations devrait être franchie la semaine prochaine avec la saisine de la commission de conciliation.

La journée marathon a débuté par une première rencontre à 11 heures à la direction du travail. L'intersyndicale CFDT-CFE/CGTR-CGC-SNJ était venue décliner la proposition faite par la direction la veille, à savoir une hausse de 0,7 à 1% des salaires à titre d'avance sur la hausse indiciaire prévue sur le plan national et une prime exceptionnelle de 50 euros pour tous.

Puis l'après-midi, les négociations ont repris sur de nouvelles bases, chaque partie faisant des offres. La direction fait une proposition. Les syndicalistes se retirent de la salle de négociation pour réfléchir. Puis les syndicalistes font une contre-proposition. La direction se retire pour réfléchir. Pendant plusieurs heures, c'est le même bal. Le tout, sous la médiation de Géraldine Morillon, fraîchement nommée directrice adjointe du travail à La Réunion. A chaque round de négociation, la jeune femme tente de concilier les parties, avec plus ou moins de succès. "Ça avance", lâchent les syndicalistes à l'issue d'une énième pause.

Les heures passent et la fatigue s'installe. Géraldine Morillon semble quant à elle exténuée. Malgré tout, salariés et direction poursuivent les discussions, jusqu'au point de rupture, peu après minuit. Faute de terrain d'entente, ils décident d'arrêter là. Pour les deux parties, il s'agit d'un "échec". Selon Yannick Bernardeau, porte-parole de l'intersyndicale, les négociations bloqueraient sur une différence de 35 euros par salarié (140 salariés au total) entre les propositions des deux parties.

Ainsi, la direction aurait proposé une hausse d'1,5% pour les salaires inférieurs à 1,4 Smic et de 0,7% pour les salaires supérieurs à ce seuil. Cette hausse correspond à une avance sur la hausse indiciaire prévue sur le plan national. Une hausse qui devrait intervenir, pour la presse quotidienne départementale, en septembre. A cela s'ajoute une prime exceptionnelle de 500 euros pour tous.

Les salariés ont quant à eux demandé une hausse d'1,5% et une prime exceptionnelle de 500 euros pour les salaires inférieurs à 1,4 Smic. Pour ceux qui dépassent ce seuil, ils ont exigé une prime exceptionnelle de 750 euros. "C'est sur ces 250 euros que ça coince", indique Yannick Bernardeau.

Les négociations sous la médiation de la direction du travail ayant échoué, la commission de conciliation sera saisie. Il s'agit d'un organe composé paritairement de représentants des syndicats patronaux et de représentants des syndicats des salariés. Elle a pour objectif de rapprocher les deux parties. Elle pourrait se réunir dans le courant de la semaine prochaine.

En attendant, un kabar de soutien sera organisé ce samedi 24 juillet à partir de 19 heures 30 sous le kiosque du Barachois. Plusieurs artistes sont attendus, notamment Thierry Gauliris du groupe Baster ou Françoise Guimbert.

Mounice Najafaly pour
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