C'est une deuxième nuit d'affrontements qui se déroule ce mercredi 22 février 2012 au Chaudron et au Port. Peu avant minuit, dans le quartier de Saint-Denis, un container situé à l'arrière du Jumbo Score a été mis à feu par des cocktails Molotov. Un lit de galets jonche le sol. Le face-à-face frontal entre émeutiers et forces de l'ordre se poursuit. Il a débuté peu avant 20 heures. Les débordements sont d'une ampleur importante. Au Port, on assiste à des scènes de course-poursuite, même dans les coins les plus calmes. Peugeot a été attaqué, et des commerces auraient été vandalisés. Le mouvement s'est étendu à Saint-Benoît, où le Jumbo Score a été la proie des émeutiers.
A 23h50, au Chaudron, près de 200 émeutiers sont présents, encerclés par les forces de l'ordre, mais refusent de lâcher prise et continuent à en découdre avec les gardes mobiles et la compagnie départementale d'intervention. Dans le quartier, déjà meurtri par les événements de la veille, la nouvelle montée de violences a commencé aux alentours de 19h30. Depuis le début de la nuit, des affrontements ont lieu entre émeutiers et forces de l'ordre à coups de jets de galets contre charges de grenades lacrymogènes. Dans un premier temps, on pensait que le Case du Chaudron avait été incendié. Il semblerait que ce soit en fait un mobile-home qui a brûlé dans la cour du Case.Au Port, vers 22h15, 150 jeunes sont arrivés dans le rond-point du Sacré Coeur et sont remontés vers la rivière des Galets. Ils se sont dirigés vers Peugeot et ont mis le feu à des voitures. Un vigile a été blessé, un policier également. La situation s'est envenimée au Port ce mercredi aux alentours de 21h30. Des barricades de feu ont pris place à plusieurs endroits de la commune.
Le mouvement s'est également étendu à Saint-Benoît. Le Jumbo Score a été attaqué.
Cette nuit du mercredi, les événements sont beaucoup plus violents que ceux qui se sont déroulés la veille. Arrêts de bus caillassés, poubelles mises à feu, voitures cassées et incendiées, jets de galets et de cocktails Molotov contre les forces de police et de gendarmerie, les débordements sont d'une ampleur beaucoup plus importante.
Malgré les multiples appels au calme lancés toute la journée par des associations de quartiers, des simples citoyens et des certains élus, les émeutiers ont quand même reconduit leurs actions. Pire, ils sont devenus de plus en plus virulents. La violence est à son paroxysme. Ce sont de véritables scènes de guérilla urbaine qui se produisent. Scènes qui suscitent l'incompréhension et la désolation.
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