Préfecture - Prix des carburants et vie chère (actualisé à 20 heures)

J.H Ratenon : "On tourne en rond"

  • Publié le 24 février 2012 à 17:50

A 20 heures ce vendredi 24 février 2012, la presse est invitée à un point presse intermédiaire au sein de la préfecture, où une table ronde sur le prix des carburants et la vie chère se déroule depuis 15h25. A l'arrivée des médias, Jean-Bernard Caroupaye, président de la FNTR (fédération nationale des transporteurs routiers) est visiblement embarrassé et demande au préfet de faire sortir les journalistes. A cette même heure, peu d'incidents sont recensés dans l'île. Une trentaine de jeunes a commencé à s'agiter à Saint-Louis et une cinquantaine à Saint-Benoît.

18h30 : des centaines de personnes sont rassemblées dans les jardins de la préfecture, attendant l'issue de la table ronde qui a débuté à 15h25. Des pères et des mères de famille, ainsi que des jeunes, prennent tour à tour la parole pour exprimer la difficulté de leur quotidien et leur vision pessimiste de l'avenir. La parole se libère. A noter que dans plusieurs villes de l'île, les commerces ont commencé à fermer leurs portes depuis le milieu d'après-midi par crainte de débordements, notamment à Saint-Denis, au Port ou encore au Tampon. Selon certaines rumeurs, des émeutiers s'apprêtent à créer des troubles dans les centres de plusieurs villes.

17 heures 30 : après deux heures de débats sur la question des carburants, la table ronde a été momentanément suspendue. À l'occasion, Jean-Hugues Ratenon, s'est une nouvelle fois adressé à la centaine de manifestants rassemblés devant la préfecture à Saint-Denis. Le président de l'ARCP a affirmé que "bon na la sorti négosié misouk en misouk" avant de préciser que "le préfet a annoncé la fin des débats sur le carburant". Il a indiqué que le thème de la vie chère allait être bientôt abordé. Interpellé sur l'avancée des échanges, sur une échelle de 0 à 10, il répond : "Nous ne sommes pas encore au niveau 1 des négociations". La foule lui a aussi demandé où se trouvait Jean-Bernard Caroupaye, qui selon elle, "a de grandes responsabilités" avant de l'inviter à aller "défend a nou".

16h50 : Jean-Hugues Ratenon quitte momentanément la table ronde de la préfecture et retrouve la centaine de manifestants réunie depuis 15 heures, pour, dit-il "rendre compte de ce qui se passe à l'intérieur". Il explique, visiblement déçu, qu'on "tourne en rond". "Ce n'est que du bla-bla. Au moment où je suis sorti, nous n'avons avancé sur rien. Les discussions sont stériles. Les élus sont sourds aux revendications du peuple", poursuit-il, ce qui provoque une légère agitation au sein des manifestants.

A la question "N'avez-vous pas peur d'attiser la colère ?", il répond : "Non, je n'attise pas la colère, il faut dire la vérité". Selon ses déclarations, le débat n'avance pas. Des réactions se font immédiatement entendre chez les manifestants : "On veut un avenir pour nos enfants, on en a marre du chômage, on ne nous considère pas". Le mal-être social et la crise du pouvoir d'achat se font entendre. Jean-Hugues Ratenon reprend à son compte la proposition du parti communiste réunionnais d'une prie de vie chère de 200 euros pour les plus défavorisés.

16h30 : alors que la table ronde sur le prix des carburants a débuté depuis une heure, une cinquantaine de personnes manifeste dans une ambiance bon enfant dans les jardins de la préfecture. Roulèr et kayamb sont de sortie et les manifestants chantent : "Maloya ladi, maloya lafé, Réyoné la komandé". D'autres se sont munis de râteaux et d'arrosoirs pour planter du manioc. Depuis 15 heures, ils manifestent avec pour slogan : "Stop aux monopoles et aux marges abusives".

15h25 : la table ronde commence en préfecture, en présence des principaux acteurs du dossier sur les prix des carburants. Pétroliers et pompistes y assistent, tout comme Jean-Bernard Caroupaye, président de la FNTR (fédération nationale des transporteurs routiers). Le préfet Michel Lalande, le président du conseil régional Didier Robert, la présidente du conseil général Nassimah Dindar et les représentants de l'association des maires et des chambres consulaires sont également présents, ainsi que Noor-Olivier Bassand, président de l'association Roul pa nou, et Jean-Hugues Ratenon, de l'ARCP. Les grands absents sont les représentants de la grande distribution, qui ne sont pas à la table des négociations ce vendredi.

15h20 : Après quelques minutes de tension devant les grilles de la préfecture, Thierry Robert, maire de Saint-Leu, a été invité à participer à la table ronde, ainsi que Jean-Hugues Ratenon, président de l'ARCP (alliance des Réunionnais contre la pauvreté). Une cinquantaine de personnes attend devant les grilles de la préfecture, espérant que cette réunion débouche sur des propositions concrètes pour lutter contre la vie chère.

15h10 : les différents participants à la table ronde de ce vendredi 24 février 2012 arrivent petit à petit à la préfecture. Jean-Bernard Caroupaye, président de la FNTR (fédération nationale des transporteurs routiers) a été pris à partie par un petit groupe de personnes devant les grilles de la préfecture à son arrivée. En cause : quelques minutes avant, le maire de Saint-Leu, Thierry Robert, s'est vu refuser l'accès à la table ronde. Il n'était pas invité à y participer, ce qui a provoqué l'indignation de la cinquantaine de personnes qui sont sur place et qui attendent des résultats positifs de cette réunion. "Si Robert i rent pa, ou aussi ou rent pa", ont lancé plusieurs personnes à Jean-Bernard Caroupaye sur un ton plutôt virulent. Les personnes rassemblées refusent également que le président de la FNTR entre en préfecture sans Jean-Hugues Ratenon.

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