Emplois verts menacés de licenciement

"Nous voulons le maintien des 2 500 contrats aidés"

  • Publié le 21 août 2012 à 12:16

Plus d'une dizaine de membres de la plateforme des associations du dispositif emplois verts et le collectif des salariés emplois verts se sont réunis ce mardi 21 août 2012 sur le site de Piton Fougères à Sainte-Marie afin de maintenir la pression sur l'Etat et les élus locaux concernant la problématique des contrats aidés. Ils réclament "le maintien des 2 500 emplois verts pour le second semestre 2012". "Nous attendons des réponses concrètes et immédiates. Sinon, nous bloquerons les quatre coins de l'île", prévient un des membres du collectif, alors qu'une table ronde doit se tenir ce mercredi en préfecture.

A la veille de la table ronde qui doit se dérouler en préfecture entre les représentants de l'État, du Pôle emploi, du conseil régional, de la plateforme des présidents d'associations et du collectif des employés, ces derniers continuent à maintenir la pression sur l’Etat et les élus locaux.

Ce mardi 21 août, c’est, en effet, sur le site de Piton Fougères à Sainte-Marie que plusieurs membres de la plateforme qui regroupe 75 associations du dispositif "emplois verts" et du collectif des salariés emplois verts ont décidé de se rassembler. Un site où travaillent vingt salariés emplois verts menacés de non reconduction de leur contrat. "C’est pour rappeler que les associations participent également à la protection de l’environnement à caractère touristique que nous nous trouvons ici. Il existe 150 chantiers de ce type dans toute l’île qui emploient 2 500 personnes", explique, en substance, Brigitte Naze, présidente d’une de ces associations.

Déterminée tout comme les membres de la plateforme, elle proteste contre la nette diminution des contrats aidés emplois verts alloués au conseil régional et réclame le maintien de ces 2 500 contrats.

"Ces emplois ne sont pas qu’occasionnels et participent à l’économie sociale et solidaire", martèle Brigitte Naze, avant de déplorer que le gouvernement veut supprimer des emplois aidés alors qu’un ministère dédié à l’économie sociale et à la solidarité a été créé. Elle souligne également que "ce sont 10 000 à 12 000 personnes qui sont touchées" par cette baisse d’effectif et que "ces petits salaires contribuent à faire vivre des familles de quatre à cinq personnes".

Les autres représentants d’associations présents se sont également tour à tour exprimés afin de faire part de leur colère. Ils insistent sur le fait que "ce mouvement est apolitique" et dénoncent la passivité des élus locaux. "À l’heure d’aujourd’hui, nous n’avons aucune nouvelle des élus", regrette Monique Iori, présidente de l’association Agir pour nout tout.

Les membres de la plateforme des associations du dispositif "emplois verts" et le collectif des salariés emplois verts placent maintenant toutes leurs espérances dans la table ronde de ce mercredi 22 août. Ils espèrent des "réponses concrètes et immédiates". "Sinon, nous bloquerons les quatre coins de l'île", prévient un des membres de la plateforme d'associations. "Le mouvement sera sévère", insiste, pour sa part, Gérard Agathe, porte-parole du collectif des employés en contrats aidés. Il déplore aussi que "les emplois verts soient les serpillères de l’État". "Qu’on arrête avec cela et que le gouvernement prenne ses responsabilités", termine-t-il.

Pour rappel, le jeudi 16 août dernier, ils étaient déjà plus de 500 emplois verts à se rassembler devant la préfecture à Saint-Denis. Une délégation de manifestants avait été reçue en préfecture, puis ressortie bredouille de cet entretien. Ces derniers avaient alors prévenu que si l'État refusait de maintenir les 2 500 contrats du premier semestre, les routes seraient bloquées.

www.ipreunion.com

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3 Commentaires
P-R A
P-R A
11 ans

Le dispositif emplois verts est avant tout un dispositif d'insertion permettant au delà du contrat de travail, à des pères et mères de famille ou des jeunes en difficulté d'emploi de construire des parcours d'insertion sous la forme d'un projet de vie. Ils participent également à une politique publique de protection de l'environnement et valorisation de sites à caractère exceptionnel qui méritent une attention des pouvoirs publics (2 500 agents qui participent à la propreté, à la lutte contre les maladies vectorielles, à l'image positive de notre environnement).

France
France
11 ans

Durant la campagne présidentielle, notre cher Président avait promis de nombreuses mesures pour lutter contre le chômage et favoriser l'insertion professionnelle. Mais nous constatons que de nombreux financements de l'Etat ont été réduits de manière drastique dans le cadre des choix budgétaires. Ils touchent notamment les contrats aidés agissant pour le développement ou le maintien de la cohésion sociale. Quel dommage !

K-rol
K-rol
11 ans

C'est super que des associations se groupent en collectif dans l'objectif de mieux faire entendre leurs inquiétudes, pour plus d'humanisme, plus de solidarité, plus de justice.