Conflit entre Arhès et la SIDR (actualisé à 16 heures)

Thierry Robert et Jean-Bernard Caroupaye s'inquiètent du sort des 116 salariés

  • Publié le 7 septembre 2012 à 14:45

Thierry Robert, député-maire de Saint-Leu, a eu un entretien ce vendredi matin, 7 septembre 2012, avec Philippe Jouanen, directeur général de la SIDR (société immobilière du département de La Réunion) pour avoir sa version des faits sur le conflit qui oppose le bailleur social à Arhès. Il souhaite également avoir la version d'André Bigot. Pour cela, il est arrivé à Saint-Denis devant les locaux de la SIDR à 16 heures ce vendredi. Thierry Robert a précisé : "Je ne viens pas pour soutenir M. Bigot, je viens pour m'informer et pour trouver une solution pour les 116 salariés dans la détresse".

"116 familles sont dans la détresse. Je viens pour qu’on trouve une issue favorable au sort de ces familles", a déclaré Thierry Robert. Le député-maire de Saint-Leu a par ailleurs essayé de joindre la présidente de la SIDR, Nassimah Dindar, pour trouver une solution, mais celle-ci étant hors département, il ne s’est pas encore entretenu avec elle.

Thierry Robert n’est pas le seul à avoir eu une discussion avec Philippe Jouanen. Jean-Bernard Caroupaye, porte-parole du collectif Sauvons nos entreprises, a également rencontré le directeur de la SIDR au sujet du conflit qui existe entre le bailleur social et le groupe immobilier Arhès.

La SIDR lui a indiqué que les sous-traitants d’Arhès pouvaient demander le paiement direct de leurs factures aux notaires en charge des opérations en cours à partir du moment où ils peuvent prouver qu’ils ont travaillé pour le groupe immobilier sur des opérations de la SIDR. Selon Jean-Bernard Caroupaye, c’est un élément qui "mérite réflexion".

Rappelons que le groupe Arhès est actuellement placé en sauvegarde et doit passer devant le tribunal de commerce de Saint-Pierre ce mardi 11 septembre. Le groupe risque la liquidation.

André Bigot et une partie de ses salariés ont investi le siège de la SIDR depuis le milieu de journée ce jeudi 6 septembre. Le gérant du groupe Arhès demande un rééchelonnement des paiements sur deux opérations de logements sociaux dans le Sud pour sauver son entreprise. La SIDR a indiqué qu’elle ne pouvait pas faire rééchelonner les paiements. Mais propose de verser à Arhès une somme de 536 000 euros pour la livraison de l'opération Frémicourt à la Plaine des Palmistes.

André Bigot, lui, ne veut pas de cette somme sans rééchelonnement des paiements. Il a cessé de s’alimenter depuis ce jeudi. Quatre autres personnes ont entamé une grève de la faim pour soutenir le groupe Arhès.

www.ipreunion.com

 

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