Le syndicat des sapeurs-pompiers professionnels fait son bilan 2012

"Il faut construire un nouveau SDIS"

  • Publié le 19 décembre 2012 à 10:34

En cette fin d'année, le SNSPP-PATS (syndicat national des sapeurs-pompiers professionnels et personnels administratifs, techniques et spécialisés) a dressé le bilan de l'exercice 2012 au cours d'une conférence de presse ce mardi 18 décembre 2012. Le syndicat dénonce une "situation catastrophique et désastreuse au SDIS", en raison notamment de "problèmes de management", d'un "dialogue social inexistant", d'un "manque de moyens humains et matériels". Selon Pascal Gonneau, président du SNSPP-PATS, "ça gronde dans les casernes". Il estime que le directeur actuel du SDIS (service départemental d'incendie et de secours), le colonel Vandebeulque, "a emmené la maladie dans cette institution". "Il faut réparer ces erreurs et construire un nouveau SDIS sur la base du dialogue et de la transparence", estime-t-il.

C’est un bilan négatif qui a été dressé ce mardi 18 décembre par le SNSPP-PATS. Le syndicat de pompiers a soulevé des "problèmes de dysfonctionnements dans les services", "un manque de dialogue social" ou encore "des pressions exercées sur le personnel".

Les griefs sont notamment dirigés vers le colonel Vandebeulque, directeur du SDIS (service départemental d’incendie et de secours). "Depuis qu’il est à la tête du SDIS, notre institution a été meurtrie. Il y a des gros soucis de fonctionnement. Il n’a pas de considération ni de reconnaissance pour les agents, il a instauré un climat de peur au sein des casernes", explique Pascal Gonneau.

Le président du SNSPP-PATS est revenu par ailleurs sur le protocole d’accord qui a été signé suite au débrayage de l’intersyndicale des sapeurs-pompiers pour dénoncer le non-paiement des heures supplémentaires effectuées lors de l’incendie du Maïdo. "Un premier protocole d’accord avait été signé, mais il a été modifié. Au départ, on aurait dû toucher 70% de rémunération et 25% de récupération, et finalement c’est du 50-50. Mais le problème, c’est qu’il n’y a pas suffisamment d’effectifs pour permettre les récupérations", soutient Pascal Gonneau. "On se sent lésé", ajoute-t-il.

Pour le SNSPP-PATS, le colonel Vandebeulque "a emmené la maladie au sein du SDIS". "Aujourd’hui, il faut réparer ces erreurs afin de construire un nouveau SDIS. Cela passera avant tout par le dialogue et la transparence, pas par la peur", termine Pascal Gonneau.

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