
C’est suite aux différents mouvements de contestation de jeunes réclamant du travail à Saint-Louis, Saint-Denis, Le Port ou encore Saint-Benoît mais aussi violences urbaines que l’"union de la jeunesse résistante réunionnaise" a vu le jour. Une union qui se bat pour "le droit au travail". "Les jeunes ont envie de se structurer. Ce n’est plus Le Port, Saint-Denis ou Saint-Louis mais toute la jeunesse révoltée qui s’unit pour porter ses exigences", explique Didier Vaïtilingom. "Une union symbolique car cela ne s’était jamais fait auparavant", précise-t-il.
Rassemblant des jeunes issus des quatre coins de l’île, la plateforme a ainsi défini un projet. Elle souhaite "mettre fin au clientélisme des contrats aidés". Pour cela, elle plaide, à court terme, pour la mise en place d’une structure d’insertion d’activité économique (SIAE). Un outil d’insertion, en toute transparence, selon le porte-parole de l’union, qui permettra d’attribuer ces contrats aidés sans passer par les mairies.
L’union des jeunes Réunionnais révoltés veut également la mise en place d’un fonds d’investissements pour les porteurs de projet. Des membres de la plateforme iront d’ailleurs dès la semaine prochaine à la rencontre du préfet, Jean-Luc Marx, et des responsables de la Région et du Département. "Nous avons envie d’exister, de contrôler notre avenir et de devenir notre propre patron", indique Didier Vaitilingom.
Le porte-parole de l’union note que les jeunes sont dans une "démarche de non violence" et veulent démontrer qu’ils peuvent trouver des solutions à leurs problèmes. "Nous voulons faire les choses dans les règles. Si nous ne sommes pas reçus, la population verra alors le mépris de ces derniers", souligne-t-il, excluant toutes actions. Toutefois, il précise que l’"union ne sera aucunement responsable de ce qui arrivera ensuite si les portes restent fermées". "L’avenir de La Réunion n’appartient pas aux politiques mais à sa jeunesse", conclut-il.
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