L'usine a fermé définitivement

SIB : c'est la fin

  • Publié le 4 avril 2014 à 14:44

Les salariés de la Société industrielle de Bourbon ont franchi une dernière fois les portes de leur usine après une ultime journée de travail, ce vendredi 4 avril 2014. Le personnel quitte définitivement le site du Port, après des mois de lutte et des longues années passées à l'usine. Un moment difficile pour les employés de la SIB, pris par l'émotion. Il n'y aura plus de grève, plus de réunion, plus de table ronde ou d'espoir : c'est la fin.

C’est au son d’une alarme que les salariés de la SIB ont terminé leur dernière journée de travail. Un cri strident, comme pour annoncer la conclusion d’une époque. Certains salariés ont été embauchés il y a plus de 20 ans, maintenant l'usine fait partie de leurs souvenirs. "C’est le signal qui sonne la fin de tout ce qu’on a pu vivre ici. Je trouve ça dommage, on a quand même passé des bons moments", commente Jocelyn Rivière.

Pour le délégué syndical, cette sirène ne représente pas seulement l’arrêt d’un conflit débuté en novembre dernier :  "c’est la fin d’une ambiance familiale. Avant, on se retrouver au moins une fois par mois pour discuter autour d’un repas." Les visages des salariés sont partagés : les uns sont au bord des larmes, alors que d’autres sont désabusés. Certains sont souriants et s’essaient même à quelques coups de klaxons. "On voit très bien que derrière le masque il y a de la peine. Le week-end va être dur, mais nos familles seront là pour essayer de nous remonter le moral", assure le représentant du personnel.

Jocelyn Rivière en veut surtout au groupe Colgate/Palmolive qui a repris l’usine en 1996. "Tout a changé : on est entré dans le monde du business où il fallait gagner toujours plus d’argent sous la pression. Nous étions pressés comme des citrons. Maintenant, ils constatent qu’on a plus de jus et ils jettent la peau."

L'usine fermée, reste pour les salariés leur unique bouée de sauvetage : le congé de reclassement, appliqué à partir de lundi. "On espère que cette bouée n’est pas percée. Je vais rester très vigilant et suivre ça à fond pour que tout le monde puisse retrouver une bonne situation", assure le délégué syndical. La trentaine de travailleurs n’a plus qu’un seul objectif : rebondir. "C’est ce que je souhaite à tous mes camarades", commente Jocelyn Rivière, reparti pour un nouveau combat.

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2 Commentaires
FOX
FOX
9 ans

Encore de pauvres salariés laissés à l abandon....preuve que certains syndicats ne sont pas si influent que cela.....voir mème complicent......Je me trompe? non bien sur....suivez mon regard!!

pfff, depuis son mobile
pfff, depuis son mobile
9 ans

Depart triste sans un politique et juste une syndicaliste du sud elle est belle la fraternite reunionnaise et le bon vivre ensemble peuple hypocrite qui se cache derriere la colonisation et le bon vivre de la consolation