Le Port - Rivière des Galets

Débrayage devant le centre pénitencier

  • Publié le 30 mai 2014 à 08:53

Les salariés du centre pénitencier de la Rivière des Galets débrayent ce vendredi 30 mai 2014. Officiellement, le personnel pénitentiaire n'a pas le droit de grève : ce sont donc les employés de repos qui ont initié ce mouvement social. Ils dénoncent de "mauvaises conditions de travail" et réclament le départ le directeur Jean-Philippe Mayol, accusé de "mauvais management." Il n'y a pas de discussion pour le moment entre les grévistes et la direction. D'après les agents, le responsable de la prison leur a assuré tôt ce matin : "Je ne peux pas vous recevoir, je pars en randonnée à Mafate."

Les agents pénitentiaires du Port en ont " ras-le-bol. " Avec le débrayage de ce vendredi matin, le personnel de la prison de la Rivière des Galets souhaite dénoncer des conditions de travail "inimaginables."

Joseph Rubens, secrétaire régional de la CGT Pénitentiaire, prend en exemple l’entretien du bâtiment : "les serrures électriques datent depuis l’ouverture de la prison, c’est-à-dire depuis plus de 26 ans. Aujourd’hui, aucune ne fonctionne normalement. Dans un soucis d’économie, la direction a décidé mettre en place des serrures mécaniques. C’est inacceptable."

Le délégué syndical pointe du doigt celui qui dirige le centre pénitencier depuis 2 ans : Jean-Philippe Mayol. "Ce monsieur a été envoyé à La Réunion dans un seul but : faire des économies. On veut bien qu’il y en ait, mais pas sur notre dos", assure-t-il.

Au-delà de l’état de la prison, Joseph Rubens dénonce surtout le "mauvais management" du directeur : "Il n’a aucun respect pour son personnel. Ce matin, il y a un mouvement, et il a préféré faire une randonnée à Mafate au lieu de venir discuter avec nous. Dans ces conditions, on ne peut plus travailler et on demande catégoriquement son départ."

Le débrayage initié ce vendredi matin pourrait continuer dans les jours à venir après discussion entre FO et la CGTR, les deux syndicats du centre pénitencier. "On ne va pas en rester là", prévient Joseph Rubens.

www.ipreunion.com

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