Le Port

Les salariés de Giordano industries en grève contre des licenciements "abusifs"

  • Publié le 10 juin 2014 à 10:48

Ce mardi 10 juin 2014, les salariés de la société Giordano industries, spécialisée dans la fabrication de chauffe-eau solaires et située au Port, ont entamé leur troisième jour de grève. Ils protestent que le licenciement économique de 18 d'entre eux, qu'ils estiment injustifié. "Ce licenciement économique n'est pas valable. La direction en train de nous mentir en disant que la société n'a pas d'argent alors que c'est faux", tempête Jean-Paul Hoarau, délégué syndical CFDT.

Les salariés de Giordano industries sont inquiets. D’abord pour le sort de 18 d’entre eux, sous le coup d’un licenciement économique. "Six salariés de l’atelier ont été licenciés ainsi que 12 salariés de Soletech", précise Jean-Paul Hoarau. "Ce n’est pas normal. Il y a 930 chauffe-eau qui ont été vendus au salon de la maison et 200 à la foire de Bras-Panon, il n’y a pas de raison de nous licencier pour des motifs économiques", estime-t-il.

Mais le responsable syndical s’interroge sur l’avenir de l’ensemble des salariés de la société. Car pour lui, tout cela relève d’une stratégie bien établie. "Ils ont commencé à commander des matériaux de la métropole et ils nous ont menti en disant qu’ils voulaient constituer un stock. Finalement on nous a annoncé qu’il allait y avoir un licenciement économique. La stratégie était établie depuis longtemps et là on tombe de haut", déplore-t-il.

"Quand les chauffe-eau seront fabriqués à l’île Maurice, une fois que toutes les machines seront envoyées là-bas, il n’y aura plus qu’à les envoyer ici et à les livrer... L’emploi local où est-ce qu’il est ? Il est mort... Tous les salariés seront licenciés par la suite", insiste Jean-Paul Hoarau.

En grève illimitée, les salariés de Giordano industries attendent désormais des explications de la direction qui tardent à venir. Dans leur combat, ils ont reçu ce mardi le soutien de Jocelyn Rivière, ex-délégué syndical de la SIB (Société industrielle de Bourbon), dont l’usine a fermé ses portes le 4 avril dernier et dont les salariés sont toujours dans l’expectative quant à leur futur reclassement.

"Il est normal pour moi d’être là et de les soutenir. Quand j’ai entendu ça, c’est comme si je revivais une deuxième fois l’histoire de la SIB...", a confié Jocelyn Rivière.

www.ipreunion.com

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2 Commentaires
jeanpaulhoarau
jeanpaulhoarau
9 ans

Trop de société. A la réunion délocalise une fois qu' il on reçu plein d aide il faut dénonce tout cela honte à cette société giordano moi je conseil au réunionnais de ne plus acheté leur chauffe eau pour être solidaire avec ses salariés licencié

Joël
Joël
9 ans

C'est normal de fabriquer à Maurice, le coût de la main d'oeuvre est moins cher et il n'y a pas la cfdt ni la cgtr....