Montée des violences entre grévistes et éleveurs

Conflit de la Cilam : "Un drame va arriver"

  • Publié le 6 juillet 2014 à 12:29

Les grévistes de la Cilam entament ce dimanche 6 juillet 2014 leur septième jour de grève. Si le calme est revenu autour de l'usine, les salariés en grève ont été marqués par les affrontements de la nuit dernière. "Aujourd'hui, mon inquiétude c'est le drame qui pourrait arriver ce soir si les éleveurs reviennent", assure Clara Derfla, déléguée syndicale à la CGTR. "J'aimerais bien que les patrons engagent au moins un dialogue pour calmer certaines ardeurs. Ca risque de dégénérer très vite et tout le monde sera perdant", s'inquiète Fabrice Lauret, représentant du personnel. Les syndicats demandent une intervention du préfet pour amener les deux parties autour d'une table ronde. De son côté, la direction de la Cilam refuse toujours l'ouverture de négociations avec les grévistes. (photo D.R.)

Après les affrontements de la soirée entre grévistes et éleveurs devant les grilles de la Cilam, le calme est de retour sur le site de la Ligne Paradis. "Aujourd’hui, c’est calme, comme un dimanche. Le moral est toujours là avec toujours la même volonté d’ouvrir le dialogue", indique Fabrice Lauret, représentant du personnel.

Si les camions de la Sicalait sont partis, les salariés en grève craignent le pire pour la soirée à venir. "Nos gars sont déterminés, eux aussi. Le fer contre le fer, tout peut arriver. Je pense que le patron pourrait au moins accepter de discuter. Est-ce qu’ils attendent qu’un corbillard vienne devant la Cilam ?", s’interroge-t-il.

Les syndicats appellent la préfecture et la direction de la Compagnie des Mascareignes à " prendre leurs responsabilités ". "Tout le monde dénonce le refus de la direction d’organiser une table ronde. Nous ne sommes pas dans une situation normale, et le préfet a les moyens d’intervenir", souligne Clara Derfla.

Pour la déléguée syndicale CGTR, le conflit pourrait se radicaliser rapidement : "Je n’ai pas envie d’un meurtre autour de cette grève. Les éleveurs sont en colère c’est une chose. Mais s’ils viennent, les grévistes ne vont pas se laisser faire." "Ils ne céderont pas sous la menace et sont prêts à rester. Avec tous les événements de cette semaine, ils sont plus que jamais mobilisés", ajoute Fabrice Lauret.

La veille, la sous-préfet de Saint-Pierre était présent autour de l’usine de la Cilam pour s’entretenir avec la direction. "Il a essayé d’organiser une table ronde, mais apparemment les patrons campent sur leur position", soupire le représentant du personnel. "Le préfet a l’autorité sur l’ordre public et sait très bien que la situation actuelle peut dégénérer. Il faut qu’il prenne les moyens nécessaires", interpelle Clara Derfla.

En attendant un éventuel retour du dialogue, les grévistes de la Cilam se craignent de nouvelles échauffourées pour ce dimanche soir. "Les gens ont l’oeil ouvert et vont se préparer au pire. Je ne sais même plus s’il faut être optimiste. C’est vraiment dommage d’en arriver à ce point pour une négociation", déplore Fabrice Lauret.

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1 Commentaires
BIEBER
BIEBER
9 ans

Mr le Préfet s'il arrive quelque chose, nous vous tiendrons comme responsable, car vous ne faites pas ce qu'il faut, et ce n'est pas la première fois, doit on vous rappeler que vous êtes le garant de l 'Etat, au cas où vous l ' auriez oublié........................alors bougez vous !!!!!!!!!!!! avant que cela degènére encore plus............................
Le Président de l ' Association STOP INJUSTICE
Pascal BIEBER
stopinjustice974@hotmail.fr