
"Votre nouveau directeur est désormais Monsieur Eric Varet !" Voilà ce qu’ont pu entendre tôt ce vendredi matin les grévistes et éleveurs réunis sur le parking de la Sicalait, à la Plaine des Cafres. Des mots venus du président de la coopérative en personne, Patrick Hoarau, annonçant que le sort d’Olivier Dekokère était désormais scellé, à la grande satisfaction de son auditoire.
L’ensemble du personnel doit être reçu par le conseil d’administration aux alentours de 11 heures, pour être informé officiellement de l’évolution de la situation. Quant au futur ex-directeur général, il lui a été demandé de ne plus se présenter sur le site de la coopérative. Une lettre de mise à pied devrait lui être remise dans la journée, une procédure de licenciement serait ensuite également envisagée.
Le dénouement de ce conflit social entamé dans la soirée du dimanche 7 décembre s’est joué ce jeudi, lorsque le conseil d’administration de la Sicalait a fini par se ranger à l’opinion des grévistes. Divisé depuis le début du conflit sur la question, le CA avait jusque-là soutenu son directeur général. Mais face à la multiplication des témoignages sur la gestion humaine d’Olivier Dekokère et devant la pression des éleveurs prêts à investir les lieux pour déloger ce dernier, la majorité aurait alors changé de camp.
Dès ce jeudi, aux alentours de 20 heures, il aurait ainsi été demandé à M. Dekokère de quitter les lieux. Patrick Hoarau l'aurait également averti d'une future mise à pied, un Patrick Hoarau qui aurait affirmé ce vendredi matin aux grévistes "regretter de ne pas avoir connu plus tôt l'état des relations humaines entre le directeur et les salariés".
Après cinq jours de grève sans collecte de lait, les salariés n’ont en tout cas qu’une hâte, reprendre le travail au plus vite, si possible dès ce vendredi. Olivier Dekokère occupait le poste de directeur général de la Sicalait depuis 14 mois.
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4 Commentaire(s)
L'un des enseignement de cette histoire est finalement que dans les coopératives il est difficile de change les choses de les faire évoluer. Normal les coopératives ont des monopoles, de lait, de viandes , d'aliments. La paix sociale a toujours été achetée et le consommateur paie. Vive l'agriculture.