Directrice de la Ligue Réunion Echecs, Brigitte Malet a débuté ce vendredi 20 mars 2015 une grève de la faim. La femme conteste son licenciement prononcé par une assemblée générale dont la légalité n'a pas été prouvée. Depuis, cette décision a été annulée par la justice et la LRE est gérée par un administrateur judiciaire. Mais l'employée ne perçoit plus de salaire depuis 3 mois. D'où cette mobilisation.
On connaissait déjà les problèmes de gestion de la ligue réunionnaise de football, voilà maintenant que c'est la ligue réunionnaise d'échecs qui fait parler d'elle. Depuis ce vendredi, la directrice de l'association a décidé d'entamer une grève de la faim suite à une succession d'irrégularités.
L'histoire remonte à la fin 2014. Lors d'une assemblée générale extraordinaire organisée en octobre, les comptes de l'association n'ont pas été approuvés suite à la disparition de plusieurs chèques ainsi que la volatilisation de justificatifs de paiement. Charles Roblet, le président de la LRE, est alors destitué de ses fonctions.
Le 17 décembre 2014, Jean Olivier, président de l'Echiquier du Nord, est élu président de la Ligue Réunion Echecs à l'occasion d'une nouvelle assemblée générale extraordinaire. Charles Roblet, qui préside la séance, indique que Rémy Massain, président du club d'échecs de l'Ouest, "a demandé à la banque les copies des chèques émis dont nous n'avons plus de trace."
Plusieurs problèmes de trésorerie font surface, la LRE doit notamment des dizaines de milliers d'euros à la commune de la Possession. Le procès-verbal de l'assemblée générale extraordinaire indique que "la ville de La Possession ne se contentera pas d'un remboursement de 10 000 euros concernant la subvention versée" pour l'emploi d'un professeur-animateur qui a annoncé quitter ses fonctions au 31 janvier 2015.
Nouvellement élu président de la Ligue Réunion Echecs, Jean Olivier annonce enfin que "Brigitte Malet ne fait plus partie du personnel de la Ligue Réunion Échecs à compter du 12 décembre 2014". "Sa notification de licenciement lui a été envoyée par courrier en recommandé avec accusé de réception", indique le procès-verbal de l'assemblée générale extraordinaire.
Suite à une décision en référé, toutes ces décisions - dont le licenciement de Brigitte Malet - ont été annulées par la justice. La Ligue Réunion Echec est à présent gérée par un administrateur judiciaire. Seulement, Brigitte Malet ne perçoit pas de salaire depuis 3 mois, alors que la LRE est subventionnée par l'Etat pour pouvoir financer son contrat aidé.
"J'ai envoyé plein de courrier, je suis allé les voir… Mais pour eux, je n'existe pas. Ils disent que j'ai été licenciée alors que j'ai un contrat en bonne et due forme. J'ai un contrat CAE/CUI signé qui est tout à fait légal", explique Brigitte Malet, qui a décidé d'entamer une grève de la faim, avant d'être heurtée à une fin de non recevoir de la part de l'administrateur judiciaire. "Je n'ai pas le choix. Ma situation est bloquée, ma situation est ambigüe et je n'ai aucun revenu. Ça fait 4 mois que ça dure, et personne ne s'inquiète pour nous", déplore-t-elle. En attendant une réaction des autorités, elle a suspendu sa grève de la faim.
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Aujourd'hui tout le fruit du travail de nombreuses années par des bénévoles amoureux du jeu risque de disparaître au nom d'ambitions personnelles.
La vérité c'est que la ligue faisait un travail efficace, embauchait des formateurs et nombreux sont les enfants défavorisés qui ont appris les échecs dans les écoles.
La justice tranchera
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