Ils ont peur d'être malades

Des locataires disent non aux antennes relais

  • Publié le 31 octobre 2015 à 08:00

Ce vendredi 30 octobre 2015, une dizaine de locataires s'est rassemblée dans les locaux de la Confédération nationale du logement (CNL) à Saint-Denis autour de son administrateur, Erick Fontaine. A l'ordre du jour, l'installation d'antennes relais sur les toits des immeubles des bailleurs sociaux. La CNL désire attirer l'attention sur le danger que peut représenter ces équipements et sur le fait que les locataires ne sont que trop rarement consultés.

Réunion de crise dans les locaux de CNL rue Maréchal Leclerc à Saint-Denis. Erick Fontaine a rassemblé autour de lui une dizaine de locataires mécontents. "Il y a un mois, une antenne relais a été installée sur le toit de mon immeuble, géré par la SIDR. Nous n’avons pas du tout été informés", se plaint Gaëlle, locataire. Au delà du principe, elle est surtout inquiète pour sa santé. "Il y a quand même sept locataires qui rencontrent les mêmes symptômes : des migraines, une sensation d’électricité dans la tête, des acouphènes et des enfants résidant au huitième qui sont super malades", poursuit-elle.

Pour Georgette, locataire de la Semader, les conséquences sont aussi indirectes : "J’ai peur pour ma santé, psychologiquement ça m’empêche de dormir. Je m’inquiète beaucoup pour la santé de mes petits-enfants quand ils viennent me voir. On nous dit qu’il y a un grand point d’interrogation sur les risques. Qu’on nous réponde, pourquoi une antenne aussi proche des habitations ?"

Cela fait déjà plusieurs mois que la CNL et Erick Fontaine ont été alertés par bon nombre de locataires tous bailleurs sociaux confondus. "On se rend compte que la grande majorité des antennes sont placées sur les toits des logements sociaux. Parce que le système est différent d’un bailleur privé (où il faut obtenir une majorité lors d’un vote d’assemblée générale de copropiétaires, ndlr), ils n’ont pas à consulter officiellement leurs locataires."

Pour Erick Fontaine, les enjeux financiers ne doivent pas passer avant la santé des Réunionnais : "Nous allons veiller à qui profite toutes ce sommes là, il ne s’agit pas de faire seulement du business, mais de penser à ce qu’on peut faire pour la santé des gens".

Rappelons que selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), les ondes électromagnétiques sont reconnues comme "cancérogènes possibles". "Les tribunaux qui statuent sur de telles affaires adoptent le principe de précaution et arrivent à la démolition des antennes", rappelle Erick Fontaine.

La CNL rencontrera prochainement les bailleurs sociaux pour leur demander dans un premier temps de retirer les antennes qui posent le plus de problèmes. Puis l’élaboration d’un accord collectif qui permettrait aux locataires de donner leur avis sur les poses d’antennes.

www.ipreunion.com

 

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3 Commentaires
Le man
Le man
8 ans

Bizarre nana téléphone portable sur la table pour dire créole assez ronfler pour rien, micro onde, wifi , ,parabole, bluetouth, tous ses zafair les pas bons mais si le 500 euro location i tomber dans zot poche n'avais aucun problèmes. Mal de tete . Si moin la dit ca c pour avoir vecu le scénario.

8 ans

le danger grave des ondes émises par les antennes relais , wi-fi standard , super-wifi et autres hi-tech , et les gens deviennent électro-sensible .
maux de tete , vertiges , nausée et autres pathologies .
toujours , c'est histoire de fric au détriment de la santé de tout le monde .

Marylou
Marylou
8 ans

Les bailleurs sociaux pour la plupart Société d'Economie Mixte de leur état sont plus préoccupés par l' enrichissement de leurs actionnaires que par la santé des locataires !Toutes les subventions de l'Etat absorbées sans contrôle de celle-ci et la bénédiction du préfet les yeux fermés sont autant de force pour ces bailleurs sans vergogne . Il faut dénoncer plus haut .