Trois mois pour agir avant l'été (actualisé)

Lutte contre la dengue - Le préfet déclenche le niveau 4 du plan Orsec

  • Publié le 10 juillet 2018 à 13:59
  • Actualisé le 10 juillet 2018 à 15:13

Ce mardi 10 juillet 2018 le préfet a déclenché le niveau 4 du plan Orsec. Ce niveau, dernier avant l'"épidémie de masse" prévoit un renforcement de la mobilisation, de la prévention et de la coordination des acteurs de la lutte. L'objectif est de profiter de l'hiver austral défavorable aux moustiques pour éradiquer l'épidémie pour éviter d'être confronté à une explosion du nombre de cas en été.

Au 10 juillet, La Réunion recense 5970 cas de dengue confirmés biologiquement avec 124 hospitalisations. Malgré l'entrée en hiver austral, l'épidémie se poursuit à un niveau toujours soutenu. Par ailleurs, on observe une dispersion de plus en plus importante du nombre de cas sur l'île, notamment dans le Nord et le Sud. Le maintien d'une circulation du virus pendant l'hiver fait peser le risque d'une "explosion épidémique au cours de l'été prochain" a déclaré Marie-Amélie Vauthier Bardinet, la directrice de cabinet du préfet de La Réunion.

- Activation du niveau 4  du dispositif Orsec "épidémie de moyenne intensité" -

Pour réduire les risques d'une épidémie de plus grande ampleur en été, le niveau 4 du plan Orsec a été déclenché par le préfet. Celui-ci a rappelé l'importance du maintien de la mobilisation, de la prévention et de la collaboration entre les différents acteurs. La veille sanitaire sera également renforcée.

Ce passage au niveau 4 s'accompagne d'une accélération du recrutement des contrats aidés "parcours emploi compétence" (Pec) dédiés au renforcement des opérations de nettoyage de l'espace public. Ceux-ci seront financés à hauteur de 80 et90% par l'Etat.

Il prévoit aussi l'activation du RSMA en appui des actions de la lutte anti-vectorielle.

Les actions de communication et d'information auprès des médecins, des laboratoires et du public seront renforcées. Des répulsifs seront aussi distribués auprès de publics cibles en complément des autres mesures.

Marie-Amélie Vauthier Bardinet, directrice de cabinet du préfet, détaille les mesures du niveau 4 du plan Orsec et les moyens renforcés dans la lutte contre la dengue . Regardez :

-Lutter en hiver pour éviter une explosion des cas en été -

La Réunion connaît depuis début 2017 une circultaion active et ininterrompue du virus de la dengue. Cet épisode s'est  maintenu à un niveau modéré toute l'année 2017. En début de l'année 2018, une accélération de la circulation du virus a été constatée et une épidémie est en cours depuis fin janvier.

Après un pic en mai, l'épidémie se maintient à un niveau stable mais soutenu au mois de juin.

Pour réduire le risque de voir apparaître une nouvelle épidémie de grande ampleur, la mobilisation durant l'hiver est déterminante. Si l'épidémie se maintient, deux situations pourrait survenir. D'une part, une épidémie majeure, comme ce fut le cas avec le chikungunya. D'autre part, une "endémicité" du virus, c'est-à-dire une circulation du virus qui revient chaque année comme l'explique le docteur François Chieze, directeur de la cellule veille et sécurité sanitaire à l'Agence régionale de santé. Regardez :

- Un nombre de cas réel trois fois plus élevé -

Au 10 juillet, ce sont 5970 cas de dengue qui ont été recensés officiellement, c'est-à-dire biologiquement confirmés. Mais en réalité, les médecins de ville reçoivent, en consultations, bien plus de patients présentant les symptômes de la dengue. Ces cas sont remontés à la cellule d'intervention en région (Cire) Santé publique France bien qu'ils n'aient pas fait l'objet d'une confirmation biologique. Le nombre de malades de la dengue avoisinerait les 18 000 personnes.

Luce Menudier, épidémiologiste à la Cire explique ces chiffres. Regardez :

 

www.ipreunion.com

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3 Commentaires
Cabess
Cabess
5 ans

J’ai refusé de les laisser entrer dans ma cour et ils m’ont laissé dans ma BL un papier m’indiquant que je suis passible de 750€ d’amende + mise en demeure administrative suivie de travaux d’office à mes frais si je persiste dans mon refus. Ils m’indique également qu’ils feront appel aux forces de police pour faire respecter leurs dispositions. Eh ben ! Quelques personnes (bien intentionnées ???) décident pour toute une population de leur envoyer dans les dents tout un tas de produits chimiques dangereux pour la santé des hommes et des animaux (pour écraser un moustique) et aucun moyen de dire non !!! Le bas peuble est ignorant, stupide et il ne sait même pas ce qui n’est pas bon pour lui et son environnement ! Heureusement que nous sommes en démocratie !

pierre
pierre
5 ans

Et le pouvoir de police qui permet de controler les cours même si le propriétaire ne veut pas ? Ces gens mettent en danger la population , un peu comme ceux qui refusent les vaccinations.

SOWETO
SOWETO
5 ans

Mesdames et messieurs de l'ARS, est ce que vous vous posez les bonnes questions sur l"efficacité et l’innocuité de vos produits que vous balancez dans l'environnement dont les substances actives sont: soit des organo phosphorés, soit des pyrethrinoïdes de synthèse qui sont très actives sur les prédateurs des moustiques (batraciens, oiseaux, poissons d'eau douce...), détruisent les abeilles et polluent l'air que nous consommons et l'eau que nous buvons?
Répondez à ces questions que légitimement nous, les réunionnais de base nous nous posons:
1- Comment se fait-il qu'en hiver l’épidémie continue de se propager?
2- Nos moustiques sont-ils devenus chimio résistants, si oui prouvez le nous?
3- Pourquoi les oiseaux, les grenouilles, les caméléons, les poissons d'au douce se raréfient ?
En détruisant les prédateurs des moustiques vous favorisez leur développement et vous portez atteinte à la biodiversité.