Clap de fin pour les paillotes de l'Hermitage (actualisé)

Et si tout était de votre faute, cher Monsieur État

  • Publié le 13 novembre 2018 à 14:48

Très cher Monsieur État, Ça y est, le couperet est tombé, les six paillotes doivent quitter les lieux. L'épilogue d'une longue bataille qui a connu de nombreux rebondissements. Plus que le débat " pour ou contre " cela sonne aussi la fin d'une époque. Ces restaurants de plage, c'est un peu l'âme de l'Hermitage.

Certes, ils ont évolué, se sont agrandis, ont grignoté encore et encore ce DPM (domaine public maritime) qui aujourd’hui, les a fait tomber. Mais ces paillotes, les Réunionnais les ont toujours connu là, à quelques mètres du lagon.

À Imaz Press, on est un peu sentimentaux. On a partagé nos souvenirs autour de ces paillotes. Un verre entre amis ou en famille au coucher du soleil confortablement installés, un tour aux toilettes, un passage rapide pour se laver les mains ou réchauffer le biberon de bébé…

De bons souvenirs, puis d’un coup, le malaise a commencé à monter. Pourquoi ce grignotage incessant du sable ? Pourquoi cet empiètement sans contrôle. Pourquoi ce grand silence de votre part, cher Monsieur État ?

Aujourd’hui, on les incrimine, on les pointe du doigt, Des jugements sont tombés. Ils ordonnent la destruction de toutes les paillotes. Vous, cher Monsieur État et des élus pressés d’en finir vous êtes joints à la fronde menée par une bonne partie de la population.

La vraie question reste pourtant : comment et pourquoi les institutions ont-elles laissé faire pendant aussi longtemps ?

Peu importe les étiquettes politiques, peu importe les mandatures. Les restaurants de plage sont restés en place durant des lustres sans être inquiétés. Et d’un coup, d’un seul, on leur tombe dessus.

Tout cela nous amène à croire qu’il y a forcément eu des erreurs commises dans le passé. Des erreurs qui ont mené à cette mascarade.

Plutôt que de les obliger à partir, les institutions ont incité les restaurateurs à occuper ce DPM. Elles ont prolongé encore et encore leurs AOT (autorisations d’occupation temporaires). À terme, on leur disait même qu’il y aurait de la place pour eux dans le projet de réaménagement du site de l’Hermitage. On les a bercé de belles paroles. Eux ont voulu y croire. Certains de bonne foi et d'autres par appât du gain.

Nul n’est censé ignorer la loi vous direz-vous, cher Monsieur État. Mais cet adage est valable pour vous comme pour eux. Car comment expliquer que ceux censés faire appliquer les lois aient fermé les yeux pendant aussi longtemps ?

Cher Monsieur État, que répondez-vous à cela, sachant que le DPM est défini dans les textes depuis deux siècles... Alors pourquoi aujourd’hui ? Qu’est-ce qui a changé ?

Autant de questions qui restent en suspend.

Et si cette situation, sauf votre respect Cher Monsieur État, n'était au final que le résultat d’un grand laisser-aller de votre part...

fh/www.ipreunion.com

guest
9 Commentaires
lag
lag
5 ans

Et le camping sauvage pendant les fêtes de fin d'année a l hermitage n est il pas interdit? A quand le respect de la loi sur l environnement ?

Le surveillant
Le surveillant
5 ans

Zoti va partage ait souvenir dans vos tête.Depuis plut de 28 il ont fait de l argent sur le dos du peuple réunionnais.Deja tant la loi c est la loi

Nabouz
Nabouz
5 ans

Moi je me rappelle de la bobine des années 80 mais c’etait pas comme maintenant

Jiudix
Jiudix
5 ans

Non les paillotes n'existaient pas dans les années 80. Les restaurants de plage étaient le long de l'ancien CFR..... Père la fritte, Go.......

Palmitae
Palmitae
5 ans

CECCU, dans quelle langue étrangère écrivez-vous ? ? ?

CECCU , depuis son mobile
CECCU , depuis son mobile
5 ans

Pauvre Réunion c’était l’une des Images de la Réunion les touristes iront ailleurs on n’en veut plus les propriétaires des maisons qui ne voulaient plus de Paillottes vont avoir des picnics karaoke et l’odeur du pipi et le reste j’adore pour eux qui sont à la base de l’affaire quelle pied.......

Maloki
Maloki
5 ans

Quand la presse pose les bonnes questions ... vous remontez dans mon estime IMAZPRESS

Aterla
Aterla
5 ans

Épatant. Au lieu de s'en prendre à l'ultimatum de gros bras légèrement xénophobes, vous vous en prenez à l'État.

C'est justement en poussant au mépris de l'État que l'on pousse au non-respect des lois et au règne des gros bras au lieu de celui de la démarche judiciaire.
Est-ce vraiment ce que vous souhaitez ?

Jacques
Jacques
5 ans

Débarrassez nous aussi de toutes ces constructions "marron" sur le littoral, au grand Hazier par exemple, et tant d'autres dans les lit de nos ravines !