Traversée de l'océan Indien en planche à voile

Raphaëla le Gouvello est arrivée

  • Publié le 8 juin 2006 à 00:00

Raphaëla le Gouvello a terminé sa traversée de l'océan Indien en planche à voile. La véliplanchiste a franchi la ligne virtuelle d'arrivée à 10 heures 21 ce jeudi 8 juin 2006 au large du Barachois à Saint-Denis. Elle s'est ensuite dirigée vers le port de la Pointe des Galets (Ouest de La Réunion). Après avoir fait une dernière chute dans l'eau, elle a touché la terre ferme à la darse de plaisance à 14 heures 33. La sportive avait pris la mer le 9 avril dernier à Exmouth en Australie

Il lui a fallu 59 jours pour effectuer, sans assistance, cette traversée longue de 6 000 km . Elle est la première à accomplir cet exploit. À son arrivée, elle a été acclamée par des centaines de personnes venues l'attendre sur les quais du port de plaisance. Parmi le public, 200 écoliers venus assister à l'arrivée de la véliplanchiste au Port, laissent éclater leur joie. Scolarisés à l'école Léon Dierx de Saint-Denis et à l'école Françoise Dolto du Port, les enfants ont suivi, par Internet interposé, le parcours de la sportive. Raphaëla le Gouvello les salue, leur envoie des baisers et demande au bateau qui la remorque de faire un tour complet de la darse pour saluer le public venu la féliciter.
"Bon retour dans le monde des terriens" lui souhaite Jean-Yves Langenier maire du Port. Dans un message lu par le préfet, Laurent Cayrel, le président de la République, Jacques Chirac s'enthousiasme "je tiens à saluer le courage et la force mentale exceptionnels qui ont été les vôtres. Bravo! Superbe exploit! C'est fantastique!"

Très émue

La sportive a les traits tirés. Elle est aussi très émue. C'est ensuite avec beaucoup d'humilité dira: "merci de votre accueil. Grâce à vous je suis en train de vivre un instant magique". C'est toujours avec autant d'humilité qu'elle racontera ensuite ses 59 jours de mer sur sa planche de 7 mètres de long. De ces moments où "à bout de fatigue, je me disais j'arrête pour aujourd'hui. Demain est un autre jour, les choses iront sûrement mieux et effectivement cela allait mieux". Elle parle aussi de "la super pêche" qu'elle avait au départ de l'Australie, du "gros grain" qu'elle a dû essuyer peu de temps et qui l'a "mise à la rue, pour ne pas dire en situation de survie". Toute la traversée, raconte encore Raphaëla le Gouvello, a été caractérisée par cette succession de "changement de rythme". Souvent, dit-elle "j'ai fait le gros dos et j'ai laissé passer les petits mouvements d'humeur de l'océan Indien qui par ailleurs a été très bon avec moi.". La véliplanchiste a un seul regret: ne pas avoir vu beaucoup de faune marine. "Mais cela ne signifie pas nécessairement qu'il y a un appauvrissement de cette zone puisqu'elle est de toute façon réputée assez désertique" commente-t-elle.

Dernière traversée

La démarche encore un peu hésitante après deux mois passé en mer, Raphaëla le Gouvello affirme en avoir fini avec les traversées en solitaire. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu'elle range définitivement sa planche à voile "je continuerai à en faire et cela laisse la porte ouverte à beaucoup d'autres projets". Elle dit ainsi vouloir s'investir dans la défense de l'environnement et plus globalement du développement durable.
Rappelons que Raphaëla le Gouvello a déjà traversé l'Atlantique (2000), la Méditerranée (2002) et l'océan Pacifique (2003).
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