René-Pierre Parpette, est le préparateur de "Île de la Réunion - Ville du Port". Son implication sans limite la polyvalence de ses interventions fconstituent une force motrice indispensable à la performance de l'équipe navigante. Son rôle : veiller constamment à ce que le bateau dispose du meilleur matériel à bord. Il se décrit lui-même comme " polyvalent, bon à tout faire, sans être spécialisé sur un poste en particulier ". Entretien avec un passionné. Rappelons par ailleurs que depuis ce vendredi 8 juillet 2011 vendredi "Île de La Réunion - Ville du Port" occupe la première place du classement amateur et la onzième du classement général.
* Depuis le début du tour de France à la voile, l'équipage réunionnais s'est progressivement démarqué sur le plan d'eau. Comment expliquez-vous cette progression?- La progression, c'est déjà la découverte du bateau. Parce qu'ils ont eu la malchance de ne pouvoir monter à bord que le jour du prologue à Dunkerque. C'est vraiment handicapant de découvrir un tout nouveau support alors que la course est déjà lancée. L'arrivée d'éléments affutés comme Morgan Lagravière, Marc Guessard ou encore Francisco Lobato ont beaucoup apporté aux navigants de par leur palmarès et leur expérience.
* Quel est votre avis sur le M34 "Île de la Réunion - Ville du Port", nouveau support du tour de France à la voile?
- C'est un beau bateau qu'il va maintenant falloir fiabiliser puisqu'il n'a pas assez de course derrière lui. Pour ce tour de France à la voile, nous avons la chance d'avoir eu en location un bateau bien préparé par l'équipe de Franck Cammas dans les ateliers Groupama. Ce qui fait qu'on a notamment une très bonne carène. On rencontre malgré tout, comme l'ensemble de la flotte, les soucis inhérents à un tout nouveau bateau.
* Vous êtes une figure emblématique du tour de France à la voile puisque vous n'en êtes pas à ta première participation. Pourquoi avoir fait le choix de rejoindre l'équipage amateur de l'Île de La Réunion?
- J'ai participé au premier tour à la voile de La Réunion en 2002. J'ai ensuite travaillé auprès d'autres équipes, comme "Île de France" pour leur projet amateur puis professionnel. J'avais l'intention d'arrêter, je n'étais déjà pas là l'année dernière ni celle encore d'avant, j'étais passé de l'autre côté de la barrière au sein de l'organisation sur le bateau presse. Fred Dalle (manager du projet "Ile de La Réunion - Ville du Port - ndlr) m'a sollicité et il n'a pas eu besoin de beaucoup insister : j'habite à La Réunion, j'aime cette île, j'adore ces gars, donc cela allait de soi.
* Quelles sont les difficultés propres à un projet comme celui de La Réunion ?
- Le souci d'un projet sur le TFV pour l'île de La Réunion, c'est bien sûr l'éloignement. Cela implique des frais de déplacement très importants. C'est un gros pourcentage du budget global. On est par exemple sans cesse dans l'obligation de trouver des solutions pour les hébergements, contrairement à d'autres équipes qui jouent souvent à domicile.
Nous avons aussi la contrainte de l'éloignement de la compétition. Là encore, on découvre le bateau alors que beaucoup d'autres équipages ont déjà navigué sur le M34 sur le Spi Ouest France ou au Grand Prix de l'Ecole Navale. C'est aussi le mérite de cet équipage réunionnais qui malgré toutes ces contraintes fait des résultats remarquables.
mon papa c'est le meilleur ! :)