Dominique Valera, multiple champion de karaté, en visite à La Réunion

Séance d'entraînement particulière avec le Groupe d'intervention de la police nationale

  • Publié le 20 février 2016 à 05:00

Le multiple champion de France et d'Europe de karaté, Dominique Valera, en ce moment sur l'île, a participé ce vendredi 19 février à un entraînement du Groupe d'intervention de la police nationale (GIPN), au commissariat Malartic de Saint-Denis. L'occasion pour le champion d'échanger avec les fonctionnaires et d'assister à un entraînement simulant une libération d'otages ainsi qu'à une séance de tirs.

Âgé de 69 ans, Dominique Valera n'a rien perdu de son humour lorsqu'il raconte son parcours. Il emprunte un accent italien pour imiter sa mère qui finit par accepter que le jeune sportif, alors âgé d'une quinzaine d'années, pratique le nouveau sport poings-pieds à la mode : le karaté. "Le curé qui nous en a parlé a dit qu'on aurait des costumes blancs, ça a convaincu ma mère", s'amuse Dominique Valera.

"Je suis dans ma 61ème année de pratique dont 55 ans de poings-pieds", lance l'homme, aujourd'hui 9e dan de karaté et 9e degré de full-contact. Au total, le champion a remporté 17 fois le championnat de France et 14 fois le championnat d'Europe. Aujourd'hui, au-delà des titres, ce qui l'intéresse, c'est de transmettre sa passion à la jeunesse. "J'essaie de leur dire 'faites du sport, ça vous canalisera, ça depensera votre énergie et vous serez dans une filière de droiture."

Ce vendredi 19 février, Dominique Valera ne rencontre pourtant pas les membres du GIPN pour leur enseigner le karaté, ils le pratiquent déjà, pour certains à haut niveau. Le champion assiste à un entrainement du groupe qui simule une libération d'otages et participe à une séance de tirs. "Nous accueillons le plus grand karatéka de tous les temps, s'enthousiasme Jean-François Lebon, directeur de la police. L’idée de cette rencontre est de montrer notre savoir-faire mais aussi d’échanger avec ce champion d’exception".

Pour Dominique Valera, cette séance est aussi évocatrice de souvenirs. "J’ai déjà fait du tir il y a plusieurs années avec le garde du corps du général de Gaulle et, plus tard, avec le GIGN, dans les années 74/75. C’est une belle expérience qui demande beaucoup de maîtrise. On ne se rend pas compte, mais ils mettent tout le temps leur vie en danger."

En réalité, les 18 fonctionnaires présents à La Réunion endossent plusieurs casquettes. "Ils sont rompus aux situations les plus extrêmes, en capacité d’intervenir sur un forcené mais aussi de mener des négociations, assure Jean-François Lebon. Par exemple, le GIPN a sauvé de nombreuses personnes à la Réunion qui tentaient de se suicider. Enfin, ils possèdent aussi des compétences en terme d’intervention en montagne pour des missions de sauvetage, dans les situations extrêmes également, par exemple en matière de violences urbaines, ils ont une capacité à intervenir et à apporter un soutien déterminant."

www.ipreunion.com

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