De la Source à Paris, le joueur pourrait être sélectionné pour les Jeux Olympiques

Benoît Kounkoud, 19 ans et handballeur professionnel au PSG

  • Publié le 21 juin 2016 à 09:20
  • Actualisé le 15 juin 2021 à 13:52

C'est à la Source que Benoît Kounkoud a fait ses premiers pas dans le handball, à six ans. Il en a maintenant 19 et évolue à 9 000 kilomètres, au sein de l'équipe du Paris Saint-Germain. Portrait d'un (très grand !) jeune homme qui n'en est qu'à ses débuts.

13 ans et une vingtaine de centimètres plus tard, Benoît Kounkoud est de retour sur le terrain de ses débuts, à La Source. A 19 ans, il est déjà handballeur professionnel et évolue dans l’équipe du Paris Saint-Germain. Une consécration pour celui qui a tâté du ballon par hasard plus que par vocation : "Je suis venu avec mon petit cousin un mercredi après-midi, il avait entraînement. Je ne suis plus jamais reparti" se souvient le jeune homme.

Grand (1m88 le garçon !) et athlétique, le sportif joue au poste d’ailier droit : son profil a plu à l’équipe du PSG. Après avoir intégré les sélections jeunes à La Réunion et le Pôle Espoir, Benoît est d’abord repéré par des clubs nationaux. Il rejoint ainsi l’équipe de France cadets et remporte le championnat d’Europe des moins de vingt ans, puis le championnat du monde en 2015. Entre stages, matchs amicaux et petites compétitions, s’enchaînent alors des voyages réguliers.


De fil en aiguille, il est recruté au sein de l’équipe parisienne en 2014, initialement en centre de formation. "Le contact a été facile, et un autre Réunionnais qui vient de la Source y évoluait aussi. Ils se sont déplacés jusqu’à La Réunion pour me voir et ont montré un réel intérêt pour moi" assure modestement le dionysien. 
Et la chance lui sourit plus tôt que prévu. Alors qu’il était censé poursuivre son contrat de formation jusqu’en 2017, il signe en tant que professionnel avant. Une occasion en or, et une aubaine pour le jeune homme : "A la base, j’ai signé en tant que joueur du centre de formation, j’étais donc en réserve. Et puis, le coach de l’équipe a commencé à me prendre pour les entraînements, et j’ai pu profiter de la blessure d’un cadre pour le remplacer".

 

- Prochaine étape : et pourquoi pas les Jeux Olympiques? -

 

Celui qui voyait "les grandes vedettes" de près joue maintenant à leurs côtés. Un succès pour le petit gars de la Source. "Sur un petit nuage", il est fier d’avoir réussi à saisir sa chance et ne compte pas s’arrêter là. Son début de carrière ne l’a néanmoins pas empêché de décrocher son bac scientifique en 2015. Inscrit ensuite à une fac de STAPS en Métropole, il a dû lâcher ses études après la signature de son contrat professionnel. Continuer un tel rythme n’était simplement "pas crédible" et "intenable". Aujourd’hui, les cours dispensés par le club se concordent avec ses entraînements quotidiens. Entre anglais et marketing, il s’agit d’un enseignant, certes non diplômant mais flexible et qui permet surtout "de garder un peu la tête sur la culture générale". 

Prochaine étape : et pourquoi pas les Jeux Olympiques ? Déjà sélectionné pour les préparer, le handballeur semble en tout cas bien parti pour. "Il y aura un choix qui sera fait ensuite, et bien sûr qu’en tant que compétiteur, je serais ravi d’y participer. Mais, je pars avec comme principal objectif de me donner au maximum pendant cette préparation. On verra ensuite" se réjouit t-il.


Revenu à La Réunion pour les vacances, Benoît repart ce mardi. Après une saison "plutôt chargée", il a tenu à passer son court moment de repos ici, en se ressourcant dans le quartier de son enfance. Une bouffée de souvenirs, des moments avec sa famille et des retrouvailles avec ses meilleurs amis : le handballeur est désormais fin prêt à repartir pour "acquérir encore plus d’expérience" et pouvoir porter plus haut les couleurs de La Réunion et de son club. Et forcément, il a en tête l’étoile sportive du moment. Dimitri Payet, "c’est juste énorme ce qu’il est en train de réaliser". Une réelle inspiration pour Benoît qui ne rejette pas l’idée d’accomplir un parcours similaire. Tant qu’il continue à rendre fière sa maman : "Elle me suit et elle me pousse. C’est ce qu’il y a de plus motivant".

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