Il compte battre le tenant du record sur le trail américain

François D'Haene au John Muir Trail : ne pas dormir pendant les 30 premières heures

  • Publié le 13 octobre 2017 à 15:54
  • Actualisé le 13 octobre 2017 à 16:23

Engagé sur les 359 kilomètres que compte le John Muir Trail en Californie aux Etats-Unis, le multiple champion François d'Haene va tenter ce samedi14 octobre 2017 de marquer un nouveau record sur l'étape. Temps à battre et jusqu'ici détenu par l'Américain Leor Pantilat depuis 2014 : 3 jours, 7 heures et 36 minutes. Le traileur vigneron, par ailleurs triple champion de la Diagonale des Fous, a établi son plan de course et compte ne pas dormir pendant les 30 premières heures de course. Reliefs et températures extrêmes seront ses principales difficultés. (Photos : : Damien Rosso www.droz-photo.com)

C'est ce samedi 14 octobre 2017, 19 heures en France, 22 heures à La Réunion et 10 heures en Californie que François D’Haene commencera dans la Sierra Nevada, sa tentative de record de traversée des 359 kilomètres qui font le parcours du John Muir Trail (JMT). Le parcours cumule 14.630 mètres de dénivelé positif, tandis que le sentier emprunté est considéré comme le plus beau des Etats-Unis. Il doit son nom à John Muir (1839-1914), précurseur de l'écologie et père des parcs nationaux américains.

Temps à battre : 3 jours, 7 heures et 36 minutes

Pour réussir son challenge sportif hors norme, il faut que François D'Haene, team Salomon France Élite, relie Whithney Portal à Happy Isles, en moins de 3 jours, 7 heures et 36 minutes, temps réalisé par l'Américain Leor Pantilat en 2014. "Cette traversée dépasse de très loin tout ce que j’ai vécu en format ultra trail. Elle constitue une aventure à tous les niveaux encore accentuée par l’isolement total de ces sentiers techniques ou roulants, quasiment toujours en très jolis single track. Ici tout est encore plus grand : distances, montées, étendues désertes et du coup les liaisons et les routes aussi… On n’est pas bout de nos surprises lors de la traversée !"

 

 

30 premières heures en haute altitude

François D'Haene n'a pas voulu s'engager dans un défi de cette ampleur qui pouvait mettre en péril le reste de sa saison, avant ses grosses échéances comme l’Ultra-Trail du Mont-Blanc. Il a donc a retenu le 14 octobre, date qu'il ne peut plus changer par rapport au règlement.

 

Lire aussi : John Muir Trail : François D'Haene s'attaque à l'Amérique

 

"J'ai choisi l'horaire de départ pour me reposer une nuit complète avant de grimper au moment le plus chaud de la journée sur le Mont Whitney, 4.400 m, point culminant du parcours. Il a beaucoup neigé là-haut début octobre, mais depuis cela a bien fondu. Je vais essayer de ne pas m’arrêter pour dormir pendant les 30 premières heures qui se
passeront en haute altitude et où il devrait faire très froid."

Gestion du sommeil et alimentation

François D'Haene et son équipe ont programmé des points où les pacers l'accompagneront une partie du chemin. L'occasion aussi de se changer, s'alimenter et faire des courtes siestes. "Je pars dans l’inconnu vis à vis de la gestion du sommeil sur 3 jours et 3 nuits à passer dehors. Si le soleil est au rendez-vous, je prendrai mes temps de repos lorsqu’il fait chaud et m’arrêterai moins la nuit. Pour l’alimentation c'est également une découverte. J'ai l’habitude de fonctionner sur 20 à 25 heures avec les produits que je connais bien, mais mon corps peut avoir envie d’autres choses pendant près de 80 heures. J’ai prévu des petits en-cas sous forme de sandwiches.

Une aventure excitante partagée

La dizaine de jours qui viennent de s'écouler ont permis à François D'Haene de s'acclimater, remettre son corps en route après la fatigue du voyage, du décalage horaire et constater que ses sensations étaient bonnes. Il sait qu'il est soutenu par une équipe bien soudée où chacun à su trouver sa place. La phase de préparation s'est déroulée dans la bonne humeur, même si l’étude du road book et les repérages ont fait apparaître ce défi de plus en plus gigantesque. Ce dernier a d'ailleurs occupé la quasi-totalité des pensées et conversations. "Des craintes et des envies, ce n’est pas ce qui va nous manquer pendant ce record. C’est à la fois stressant mais aussi très excitant de se lancer dans cette aventure et c’est pour cela que je suis là…Avoir la chance de pouvoir la partager avec mes amis au milieu de nulle part dans des paysages inimaginables constitue une chance inouïe que je veux savourer à fond, quelle que soit l'issue.".

 

 

Une aventure hors-norme en perspective.

 

 

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