[PHOTOS-VIDEOS] Le Martiniquais se prépare à La Réunion

Athlétisme : Dimitri Bascou court seul derrière son rêve olympique

  • Publié le 25 octobre 2020 à 12:04

Le plus Réunionnais des Martiniquais ou le plus Martiniquais des Réunionnais, c'est au choix. Dimitri Bascou est un habitué de notre île, où il effectue ses stages de préparation depuis plusieurs années maintenant. Outre le calendrier des compétitions bouleversé à cause du coronavirus, le médaillé de bronze sur 110m haies des Jeux de Rio 2016 fait face à un nouveau challenge : s'entraîner seul. Une configuration qu'il a choisie, dans laquelle il s'épanouit et qui lui permet d'entraîner en même temps l'espoir Réunionnaise Lucy Sincère (22 ans). L'un rêve à nouveau de podium olympique, l'autre gravit les échelons un à un dans les pas de son mentor. (Photos rb/www.ipreunion.com)

Dimitri Bascou a ceci de particulier qu'il a obtenu la consécration sur le tard. Un soir d'août 2016, au stade olympique de Rio de Janeiro. 

Une médaille de bronze olympique, la première médaille française dans la discipline depuis l’or de Guy Drut en 1976. Cette année-là, avant de monter sur le podium de Rio, le Martiniquais avait réalisé son record personnel (13'12), raflé le titre de champion de France et celui de champion d'Europe, sa première médaille internationale en plein air. 

• Quatre mois à La Réunion

Alors qu'il aurait dû défendre sa médaille olympique cet été à Tokyo, Dimitri Bascou, comme tous les meilleurs athlètes de la planète, a dû revoir son programme et ses objectifs. Un changement d'autant plus complexe qu'il s'entraîne seul depuis plus d'un an. L'âge est plus avancé, la méthode d'entraînement est différente, mais le lieu reste inchangé : La Réunion.

• Une préparation (presque) tout seul

S’il n’a pas d’entraîneur à ses côtés, Dimitri Bascou est tout de même bien encadré et suivi par la Fédération française d’athlétisme et le Directeur technique national Patrice Gergès. “Il m’a soutenu depuis le début du projet. Il savait que c’était quelque chose de particulier, il m’a fait confiance là-dessus”, se réjouit l’athlète.

“L’année dernière, j’ai quand même eu le soutien de Stéphane Caristan sur certaines séances, j’avais besoin d’un oeil quand c’était difficile d’un point de vue technique. Cette année, j’ai élaboré une programmation avec l’aide de Pierre-Jean Vazel, l’entraîneur de Quentin Bigot - médaillé d’argent du lancer du marteau aux derniers championnats du monde -, qui est très polyvalent sur toutes les disciplines. Je m’entraîne seul mais pas vraiment”, explique-t-il encore.

• Les difficlutés de l'entraînement solitaire

Eliminé en demi-finales des championnats du monde de Doha en 2019, Dimitri Bascou se satisfait tout de même de sa nouvelle configuration d'entraînement, qui n'est pas pourtant pas la plus aisée. 

Il peut compter sur le soutien de la Réunionnaise Lucy Sincère, dont il est à la fois l'entraîneur et le partenaire d'entraînement.

• Tokyo 2021 en ligne de mire 

La crise sanitaire et le confinement ont beau avoir chamboulé son programme, Dimitri Bascou fait fi de ce "coup dur" et vise les Jeux de 2021, sa dernière olympiade. 

Lire aussi : JO de Tokyo: après le report, encore beaucoup d'inconnues

• "Je veux simplement m'amuser"

Une fois la préparation terminée, il sera temps de regoûter à la compétition, si la situation sanitaire le permet. En cas de succès, La Réunion y sera pour un peu. 

aa / www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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1 Commentaires
Phil
Phil
3 ans

Très beau reportage , gogo Dimitri pour Tokyo et Lucy pour Paris 2024 ! Avec le mental et cette méthode ça va le faire !