Parc National de La Réunion - La convention de partenariat signée pour une année supplémentaire

Les détenus du Centre Pénitentiaire de Domenjod viennent en aide à la forêt sèche

  • Publié le 1 août 2017 à 02:55

Ce lundi 31 juillet, le Parc National, pilote du projet LIFE+ Forêt Sèche, a renouvelé d'un an sa collaboration avec le Centre pénitentiaire de Domenjod, le Conservatoire du littoral et la SODEXO après le succès de la précédente. Ce projet consiste ainsi en la mise en place d'ateliers pédagogiques et techniques en faveur des détenus et vise à enrayer le déclin de la forêt sèche réunionnaise notamment en les faisant participer à la production de 500 plants de Mahot tantan, de Mahot rempart, de Bois d'arnette et de Latanier rouge et à la plantation de 250 pié dbwa accompagnés du personnel du Centre Pénitentiaire.

Une trentaine de détenus, bénévoles, ont mis la main à la pâte l’année dernière. Sélectionnés par une commission après avoir passé des entretiens, ils ont participé à des actions de développement durable et de préservation du patrimoine puisqu’ils ont réussi à planter plusieurs centaines de plants.

Le projet, initiée par un professeur du centre pénitentiaire, a été accepté par toutes les parties concernées avec joie. " Au départ, cela consistait à faire une simple présentation des plans aux détenus ", explique Jean-Philippe Delorme, directeur du Parc National. Ce projet a ensuite évolué. L’objectif est désormais pour les participants de planter 2500 arbres pour aider à la reconstruction de la forêt sèche de La Réunion qui a disparu à 99%

Durant l’année 2017/2018, les détenus continueront à produire des pié dbwa endémiques et indigènes avec le support logistique de SODEXO.  " Nous intervenons tout au long de l’année pour s’assurer que les semis et les plants arrivent à maturité en vue de la transplantation au niveau de l’île ", déclare Philippe Longueville, directeur de SODEXO. En effet, un technicien formé par le Parc National a pour mission d’encadrer et d’assurer l’entretien des différents plants mis en terre au sein du quartier des femmes deux fois par semaine. Une fois ces plants arrivés à maturité ils sont transplantés dans des lieux particuliers sur l’île.

 

- Action d'éducation et d'enseignement - 

Le Parc national et le centre pénitencier de Domenjod veulent par ces actions montrer que l’implication des prisonniers est importante. : "Les détenus sont des citoyens et on veut montrer aux gens qu’on peut tous aider à la préservation de la forêt sèche. Seul on n’y arrivera pas", déclare Jean-Philippe Delorme, directeur du Parc National de La Réunion

Bien entendu, cette action n’a pas qu’un seul but de développement durable. C’est également une action éducative et d’enseignement.  "Cela ne concerne pas uniquement l’écriture, le calcul ou la lecture mais ça concerne aussi l’apprentissage et la connaissance du milieu dans lequel les gens évoluent", souligne Georges Casagrande, directeur du centre pénitentiaire de Domejod. Le projet prétend donc à l’insertion professionnelle des détenus.

Le centre pénitentiaire, le Parc National et les autres collaborateurs souhaitent développer leurs actions dans le futur. "Ce n’est pas facile à organiser notamment quand on est sur des actions de terrain, il y a tout un cadre juridique, des actions de l’organe pénitencier qui nous contraint mais on essayera tout de même de développer des choses", ajoute Jean-Philippe Delorme du Parc National.

En mars dernier, le personnel encadrant et les détenus ont planté 250 arbres dans les hauts de la Grande Chaloupe. Grâce à la convention 2017/ 2018, ils poursuivront le reboisement de la forêt pour accompagner le projet LIFE+ Forêt Sèche dans la plantation des 80 000 arbres prévus d’ici 2020.

 

de/www.ipreunion.com

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