[LIVE] Koz ek le président du Conseil inter régional de l'Ordre des médecins

Alain Domercq : "La Réunion a des indicateurs sociaux qui laissent craindre un développement très rapide de l'épidémie"

  • Publié le 9 juillet 2020 à 13:16
  • Actualisé le 9 juillet 2020 à 13:25

Ce jeudi 9 juillet pour la nouvelle émission en Facebook Live d'Imaz Press, nous recevons dans nos locaux le président du Conseil inter régional de l'Ordre des médecins, le docteur Alain Domercq. Il est notamment l'un des signataires d'une lettre envoyée au ministère des Outre-mer pour réclamer le maintien de la septaine à l'arrivée des voyageurs sur l'île. La communauté médicale s'inquiète en effet de l'assouplissement des mesures sanitaires pendant la haute saison et la réouverture des vols vers Mayotte. Alain Domercq nous parlera bien sûr de la fin de la septaine prévue ce vendredi, mais aussi de la situation sanitaire, alors que le nombre de cas journaliers connaît un nouveau rebond, du dépistage et de la reprise du trafic aérien. Comme lors de chaque émission, venez poser vos questions en direct sur notre live Facebook. (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

  • "La mesure la plus efficace reste de respecter les gestes barrières" conclut Alain Domercq

  • Il semble peu probable que les Français soient de nouveau confiné comme cela a été le cas pendant deux mois

    Le médecin estime cependant qu'il serait possible de reconfiner par secteur, si de trop nombreux clusters devaient apparapitre. A La Réunion, cela pourrait se traduire par des confinements par commune. "L'Ordre des médecins n'a pas de regard sur ces décisions" précise cependant Alain Domercq

  • En parlant de grippe, le médecin recommande de se faire vacciner

    "En cas de symptômes grippaux, si on est vacciné, il est plus simple de déterminer l'origine de ces symptômes" estime Alain Domercq

  • "Ce qu'il faut retenir, c'est que le virus est très transmissible, et que sa mortalité est loin d'être négligeable. Ce n'est pas une petite grippe"

  • "Les populations les plus précaires sont les plus touchées par l'épidémie" souligne Alain Domercq, faisant notamment référence aux populations pauvres américaines, plus touchées par des formes graves et par une mortalité plus élevée

     

  • Pendant le confinement, l'hydroxychloroquine (sous forme de Plaquénil) était en rupture de stock

    "Les médecins qui auraient pu prescrire de la chloroquine l'ont fait hors recommandation" précise Alain Domerq.

  • "Le prix du masque a été distribué par 7 ou 8, un produit pas cher l'est devenu"regrette Alain Domercq

  • "Certaines personnes sont tombées malades, ou même mortes, à cause du manque de stocks de masques"

     

  • "Certaines personnes sont tombées malades, ou même mortes, à cause du manque de stocks de masques" fustige Alain Domercq

    Aujourd'hui, les stocks de masques sont cependant suffisant. "Il ya même plus de masques FFP2 que de chirurgicaux" souligne le président du Conseil inter régional de l'Ordre des médecins.

     

  • La communauté médicale souhaite continuer à suivre les arrivants sur l'île

    "Il faut avoir un accueil et un tracing denses et efficaces à l'aéroport après la fin de l'état d'urgence sanitaire" demande Alain Domercq

  • La communauté médicale en faveur de la localistaion des cas

    "Il faut que nous soyons informés dans les régions qui sont plus touchées que les autres, pour qu'il y ait des dépistages", dit Alain Domercq. "Il n'y a pas de problèmes à diffuser le nombre de cas par commune, pour qu'il y ait une mobilisation."

  • Alain Domercq rappelle l'importance des gestes barrière

    "Il faut que les personnes qui arrivent fassent une septaine et limitent leur contact. Il ne faut pas aller dans des réunions familiales, dans des bars sans masques. Ce n'est pas open bar !"

    "Clairement on est face à un relachement, qui n'est pas justifié. Aujourd'hui l'épidémie va rentrer à La Réunion. Il faut se préparer à des clusters. La question est de savoir si elle va restée limitée."

  • La communauté médicale ne veut pas plus de voyageurs que tests disponibles

    "On doit accepter le nombre de passagers à La Réunion pour ce qu'on est capable de suivre et de dépister", explique Alain Domercq.

  • Alain Domercq : "La Réunion est un territoire fragile"

    "On a des indcateurs économiques et sociaux qui ne sont pas favorables. À territoire fragile, mesures spécifiques", exorte-il.

    "On n'a pas eu d'épidémie réelle. Si on doit en avoir une, c'est maintenant avec la réouvrture des frontières", ajoute-il, justifiant la nécessité de garder la septaine pour les voyageurs.

  • Bonjour à tous et bienvenue pour cette interview avec Alain Domercq, président du Conseil Inter Régional de l'Ordre des médecins.

    Posez toutes vos questions sur la crise sanitaire sur Facebook.

À propos

On parle Covid-19 et levée des restrictions sanitaires avec le docteur Alain Domercq

Le Facebook Live d'Imaz Press continue ce jeudi 9 juillet. Pendant 30 à 45 minutes, une fois par semaine, Imaz Press interviewe en direct diverses personnalités. Après un premier temps de questions-réponses entre notre interlocuteur et notre journaliste d'une dizaine de minutes, c'est ensuite à votre tour de poser toutes vos questions. Politiciens, spécialistes, institutions... nos journalistes leur donnent la parole, tout en leur posant vos questions en direct.

- Beaucoup de questions autour de Mayotte -

Aujourd'hui c'est le docteur Alain Domercq qui est notre invité. Le président du Conseil inter régional de l'Ordre des médecins nous rejoint dans nos locaux pour parler crise sanitaire. Particulièrement mobilisé face au Covid-19, il a co-signé un courrier transmis au ministère des Outre-mer le 22 juin à propos de la reprise des vols depuis et vers Mayotte, ce que nous évoquerons au cours de cet entretien.

Une inquiétude pour les professionnels de santé qui redoute une nouvelle vague. "Comme Mayotte est un endroit où il y a une circulation importante, il doit y avoir des tests avant de partir. C’est ce qui a été proposé par le gouvernement et la communauté médicale", nous avait-il indiqué au détour d'un article.

Lire aussi : La reprise de la liaison entre Mayotte et La Réunion divise

 

- 24 heures avant la levée de l'état d'urgence -

Par ailleurs cette interview n'a pas lieu à n'importe quel moment, puisqu'elle se tient la veille de l'assouplissement de ces mesures sanitaires. Cette échéance symbolise la levée de l'état d'urgence et des restrictions pour les voyages en Outre-mer. A compter de ce 10 juillet, les règles changent : la septaine n'est plus obligatoire tandis que le test PCR à réaliser avant de monter dans l'avion le devient.

Des mesures qui interviennent alors que La Réunion connaît un nouveau rebond du nombre de cas journaliers. Dimanche 5 juillet, 11 nouveaux cas ont été annoncés, et ce mercredi 8 juillet, ce sont 12 nouveaux cas qui ont été confirmés, dont 8 autochtones de la même famille. Un bilan inquiétant, en plein début des vacances.

Lire aussi : Covid-19 : le nombre de cas journaliers dépasse à nouveau la dizaine

Les professionnels de santé, dont Alain Domercq, dénoncent l'absence "d’information officielle" concernant cet après 10 juillet, sur le plan local du moins. Aucune réunion ou conférence n'a en effet été prévue cette semaine de la part de la préfecture ou l'ARS pour parler de cette date butoir et ce qu'elle représente.

- Demande du maintien de la septaine -

Alain Domercq fait front commun depuis le début de la crise aux côtés des autres représentants de la communauté médicale, à savoir l'Union des médecins libéraux, l'Ordre des médecins, France assos santé... Ces différents acteurs ont d'ailleurs été entendus par la préfecture et l’Agence régionale de santé récemment pour réclamer le maintien de l’accueil sanitaire à l’aéroport et le maintien de la septaine.

"Alors forcément ça coûte de l’argent, on en a bien conscience. Mais la situation dans laquelle on pourrait être si l’épidémie se développait à La Réunion, notamment si des clusters apparaissaient et devenaient nombreux, coûterait encore plus cher", estime le docteur. "On a réussi à garder une Réunion très peu touchée, avec un respect énorme du confinement. Des mesures exceptionnelles sont nécessaires et vont au-delà des contraintes financières."

Lire aussi : Isolement des voyageurs : la communauté médicale veut garder la septaine pendant les vacances

Les sujets ne manqueront pas autour de cette crise sanitaire et de la reprise des vols en cette période de vacances.

Si vous aussi vous avez des questions, venez les poser en direct sur notre live Facebook. Toute la deuxième partie de l'émission vous est consacrée : la parole est à vous !

 

Tous nos précédents "Koz ek nout linvité" sont à retrouver ci-dessous :

Olivier Hoarau, maire du Port
Ibrahim Patel, président de la chambre de commerce
DJ Sebb
• Patrick Lebreton, maire de Saint-Joseph
Jérôme Besse, commissaire de police de Saint-Denis, chef du Service d’Intervention d’Aide et d’Assistance de Proximité (SIAAP)
Ericka Bareigts, députée et candidate  à la mairie de Saint-Denis (au moment de l'interview elle a été élue depuis)
Huguette Bello, députée Saint-Paul et candidate aux municipales de cette commune (au moment de l'interview elle a été élue depuis)
Alexandre Lai Kane Cheong (Croire et oser) candidat à la mairie de Sainte-Suzanne (au moment de l'interview)
Bruno Robert, président des Jeunes agriculteurs

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2 Commentaires
Photo
Photo
3 ans

Excellente photo j'aimerais bien savoir le nom de l'auteur

Claudine
Claudine
3 ans

Les personnes en provenance de métropole ne sont pas testées à l'arrivée malgré elles : L'ARS ne répond pas à leur demande (Ne déccroche méme pas le téléphone). Encore des blablabla et foutage de gueule !