Nouvelle journée de manifestations (actualisé à 20h25)

Mobilisation lycéenne : calme précaire au Port

  • Publié le 30 janvier 2014 à 17:30

Après une nouvelle journée de mobilisation lycéenne encore marquée par des débordements dans les rues du Port, le calme est revenu en fin d'après-midi de jeudi 30 janvier 2014 devant le lycée Lepervanche et le collège Edmond-Albius. Au cours de la journée, de nombreuses poubelles ont été incendiées accompagnées de nombreux jets de galets déteriorant plusieurs véhicules. À Saint-Denis, une centaine d'élèves se sont rassemblés devant le lycée l'Horizon puis devant le rectorat, où une délégation de cinq personnes a été reçue. Lycéens et collégiens se plaignent toujours des mauvaises conditions de travail et notamment de la chaleur, réclamant une adaptation du calendrier.

Le retour du soleil a réveillé les ardeurs des collégiens et des lycéens ce jeudi. Plusieurs rassemblement ou manifestations d’élèves ont ainsi été signalés dans certaines communes.

Au Port, de nouveaux débordements ont éclaté en marge de ces manifestations, aux abords du lycée Lepervanche et du collège Edmond-Albius, où ont été installées dans la matinée quelques poubelles pour dresser un nouveau barrage. Des poubelles ont également été enflammées devant le lycée Jean-Hinglo, où des galets ont été lancés sur les automobilistes ou en direction des forces de l'ordre. Les policiers sont intervenus pour repousser les fauteurs de trouble et disperser les jeunes qui s'étaient rassemblés aux abords de l'établissement. Ils ont également dû sécuriser les alentours du lycée Lepervanche et du collège Edmond-Albius afin de permettre aux élèves de quitter l'établissement sans problème lors de la pause méridienne.

Mais dans l'après-midi, les troubles ont repris devant le lycée Lepervanche, avec de nouveaux feux de poubelle et l'installation d'un ruban en travers de la route, en l'absence des forces de l'ordre ayant quitté les lieux. Vers 16 heures, près d'une centaine de jeunes étaient ainsi rassemblés, alimentant régulièrement les incendies et bloquant la circulation. Du côté du collège Edmond-Albius, des voitures appartenant à des professeurs ont vu leurs vitres brisées par des jets de pierre.

Vers 17 heures, deux fourgons de la CDI (Compagnie départementale d'intervention) sont arrivés sur les lieux, avec pour effet de disperser quelque peu les manifestants. Les bus scolaires ont quant à eux dû pénétrer sur le parking de l'établissement pour faire monter les élèves afin d'éviter tout mouvement de foule. Un calme précaire est toutefois revenu en fin de journée.

À Saint-Denis, une centaine d’élèves s'étaient rassemblés dans la matinée devant le lycée l’Horizon, après avoir bloqué un moment le rond-point situé entre l’établissement et le lycée Georges-Brassens. Ils réclamaient toujours l’adaptation du calendrier scolaire au calendrier climatique. Ils se sont ensuite dirigés vers le rectorat, où une délégation de cinq personnes a été reçue par le secrétaire général et le proviseur de vie scolaire. Les lycéens en sont sortis plutôt satisfaits, avec "le sentiment d'avoir été entendus". Ils ont ensuite repris les cours.

Les jeunes se sont également mobilisés à Saint-Benoît, aux Avirons, à Trois-Bassins ou encore au lycée Stella de Saint-Leu, où ils ont perturbé la circulation.

"Malgré l'annonce de la suspension du mouvement par les délégués des lycéens afin d'ouvrir une fenêtre de dialogue avec le recteur, la mobilisation ne s'arrête pas même si dans le Sud elle a marqué le pas", a de son côté indiqué la CGTR Educ’action dans un communiqué. "C'est dire l'exaspération des lycéens et leur impatience d'avoir une réponse positive à leur revendication d'un autre calendrier scolaire", poursuivait le syndicat, lançant "un appel pressant pour que le recteur ait des propositions sérieuses dans sa besace lors de la rencontre prévue avec les lycéens mardi 4 février 2014".

"Faute de réponse allant dans ce sens, il est fort probable que la mobilisation lycéenne va s'étendre aux 4 coins de l'île et dans de très nombreux établissements sans compter que les parents d'élèves dans le primaire pourraient entrer dans la contestation selon nos informations", a ajouté la CGTR Educ’action.

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