Le Piton de la Fournaise entame ce mardi 19 mai 2015 son troisième jour d'éruption. Alors que de plus en plus de monde s'amasse autour de la Plaine des Sables, le volcan a décidé de calmer le jeu. L'intensité du trémor a été divisée par cinq, par conséquent la coulée de lave est beaucoup moins rapide.
Après un démarrage en fanfare ce dimanche, l'éruption du Piton de la Fournaise a ralenti le rythme. "Elle a diminué en intensité, mais elle se poursuit", indique Nicolas Villeneuve, directeur de l'observatoire volcanologique de la Plaine des Cafres. Une équipe de l'OVPF a participé à un survol en hélicoptère ce mardi.
L'occasion pour les scientifiques de constater l'état de la coulée de lave. "Il y a des fontaines et une coulée assez riche en partie haute. Ensuite, elle commence à diminuer et à refroidir. Elle s'arrête aux alentours de 1 000 mètres d'altitude", précise le responsable de l'observatoire.
Annoncée ce lundi à une vitesse de 200 mètres par heure, la progression de la lave a considérablement ralenti. "Cette nuit, il semblerait qu'elle ait avancé, mais elle avance doucement. Elle est toujours dans les pentes", relate Nicolas Villeneuve. La coulée sera ensuite davantage ralentie par la plaine puis par la forêt de filaos. Elle n'est donc pas prête d'atteindre la route, puis la mer de si tôt.
L'activité sismique du volcan continue toujours. 18 séismes volcano-tectoniques ont été enregistrés depuis le début de l'éruption. "Cette information est importante car elle nous apprend que le système est toujours contraint. L’OVPF surveille avec une très grande attention ce phénomène", note l'Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise/
Pas de quoi s'inquiéter pour la beauté du spectacle : les Réunionnais et touristes venus admirer l'éruption au Piton de Bert et autour de la route des laves seront servis. Une bouche éruptive est toujours active, avec des fontaines de lave hautes d'une "trentaine de mètres" ce mardi, d'après le directeur de l'observatoire.
En revanche, les amoureux du volcan devront se battre avec les nuages pour tenter d'observer le phénomène. "Ce mardi, il faut s'attendre à du mauvais temps, ça se bouche franchement sur la zone et notamment sur le cassé du Nez du Tremblet", souligne Nicolas Villeneuve. Mais à défaut de voir les explosions de lave, les passionnés pourront sentir une forte odeur de souffre "au niveau de la partie sud de l'enclos."
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