L'activité sismique est montée en flèche

La pression monte dans le réservoir du Piton de la Fournaise

  • Publié le 31 mars 2018 à 17:25

Ce samedi 31 mars 2018, l'OVPF (Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise) a publié un bulletin d'activité indiquant que l'activité sismique a augmenté de manière significatives de 4 à 8 heures. Cette accélération monte que "la pressurisation du réservoir s'accélère". Nous publions le bulletin à ce sujet ci-dessous.

Depuis le 23 mars dernier, l’activité sismique à l'aplomb de la zone sommitale du Piton de la Fournaise, a repris de manière significative avec une nette accélération ces dernières 4 heures (entre 4 et 8 heures - NDLR). Ces séismes volcano-tectoniques superficiels (< à 2 km de profondeur) ont été enregistrés sous la zone sommitale.

Ainsi ont été enregistrés :
. le 23 mars : 5 séismes volcano-tectoniques superficiels
. le 24 mars : 2 séismes volcano-tectoniques superficiels
. le 25 mars : 6 séismes volcano-tectoniques superficiels
. le 26 mars : 5 séismes volcano-tectoniques superficiels
. le 27 mars : 5 séismes volcano-tectoniques superficiels
. le 28 mars : 13 séismes volcano-tectoniques superficiels
. le 29 mars : 5 séismes volcano-tectoniques superficiels
. le 30 mars : 4 séismes volcano-tectoniques superficiels
. le 31 mars : 20 séismes volcano-tectoniques superficiels

Cette reprise de la sismicité et l’accélération observée ce jour font suite à :

- la poursuite de l’inflation (gonflement) de l’édifice observée de manière discontinue depuis la fin de la dernière éruption (28 août 2017) et synonyme d’une réalimentation profonde en magma et d’une pressurisation du réservoir magmatique superficiel;

- un changement de composition détecté dans les fumerolles sommitales le 23 mars 2018 (présence de fluides enrichis en CO2 et SO2), et des concentrations en CO2 dans le sol relativement basses dans le secteur du Gîte du volcan et faisant suite aux fortes concentrations observée en février 2018. Cette évolution côté géochimie met en évidence également une réalimentation profonde en février (forte concentration CO2 sol) et un possible transfert vers de plus faibles profondeurs (réservoir superficiel) depuis début mars (baisse du CO2 sol), et notamment depuis le 23 mars (changement composition fumerolles sommitales).

L’accélération de la sismicité observée ce jour montre que la pressurisation du réservoir s’accélère et que ce dernier se fragilise.

 

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