Photographe amateur passionné

Patrick Barret : la tête dans les nuages, l'oeil dans l'objectif

  • Publié le 26 mai 2019 à 17:24

Dans les airs comme sur terre Patrick Barret ne lâche jamais son appareil. L'île est son terrain de jeu, celui où il apprend et se perfectionne. Rencontre avec ce photographe amateur, les pieds sur terre et la tête dans les nuages.

"La photographie, c’est un moment où l’on se retrouve seul. Être au calme, devant un paysage. Admirer, se retrouver," confie le passionné. Avant de tomber dedans, Patrick Barret était pilote privé d’avion à l’aéro-club de Roland Garros. En 2015, il devient télépilote professionnel de drone et découvrir le monde de la photo. "Le vol c’était un rêve de gamin et en voulant partager cette passion, la retranscrire, il me fallait la photographie Je me suis rendu compte qu’il me manquait tout le côté technique. Je n’y connaissais rien !" raconte-t-il.

Il commence alors doucement à apprendre, en autodidacte d’abord puis au contact d’autres mordus qu’il côtoie au quotidien dans des clubs photo comme "Déclic". Il emprunte les appareils des copains avant d’investir dans un Nikon.

Seul avec un volcan

La tête dans les nuages, l’œil dans l’objectif, Patrick Barret s’évade et aime se perdre dans les panoramas réunionnais. Des montagnes verdoyantes aux cascades, des cirques au littoral, il explore. "A Noël 2016, j’ai eu un beau cadeau, une belle surprise. L’une de mes photographies de l’éruption du Piton de la Fournaise de septembre de la même année avait été sélectionnée et publiée dans le National Geographic France. Cerise sur le cadeau, j’ai été en même temps désigné "photographe du mois" par la rédaction. Une très belle récompense !" se souvient Patrick Barret. Et finalement, c’est cette photo qui lui évoque le plus de souvenirs.

"J’étais seul, pas loin du cône. C’est là qu’on se rend compte à quel point nous sommes petits, face à cette nature.  Pourtant, j’en ai vu des éruptions ! J’étais si près : c’était un moment de joie, mais aussi de peur. Beaucoup de sentiment qui ont figé cette image," raconte Patrick Barret.

"On apprend tous les jours"

Pour autant, le photographe ne reste pas cloisonné au paysage… "Je suis curieux de nature, j’essaye toujours de découvrir de nouvelles choses, d’approfondir certaines techniques : le portrait, la macro et dernièrement, je m’essaye à l’astrophotographie. On apprend tous les jours," explique-t-il.

"A La Réunion, nous avons la chance d’avoir un ciel magnifique, nous pouvons réaliser de belles photos de la voie lactée," signale le photographe.

Du temps et encore du temps

Pour Patrick Barret, il n’y a pas de mystère, la photo demande du temps. "Il n’y a pas de difficulté particulière dans la photo, surtout avec tous les supports que nous avons aujourd’hui. Il n’est pas difficile de s’approprier le minimum de technique. Mais, il faut juste du temps, beaucoup de temps et de la passion," estime-t-il. Et parfois, la photo rêvée, à portée de main n’est pas bonne… "Un jour, je me baladais sur le bord de mer, du côté de Sainte-Rose. Un endroit idéal pour les poses lentes. J’avais mon drone, mais plus suffisamment de batterie et j’ai vu des baleines passer. Je ne regrette pas, si ce n’est pas pour cette fois, ce sera pour une autre !" se rassure le passionné.

Et à La Réunion, Patrick Barret est servi ! L’île est son terrain de jeu, dans le ciel comme sur terre. "La photographie a été une façon de la redécouvrir. Je ne la connaissais pas de cette façon," souffle-t-il.

"Ce qui me manque à La Réunion, c’est l’architecture. Il y a peu, j’ai voyagé à Singapour. Je me suis régalé entre les buildings et les temples traditionnels chinois. Il ne manque ça, avec la neige," rit-il.

nt/www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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2 Commentaires
BARRET-P
BARRET-P
4 ans

Bonjour Mr Clain, merci à vous et à Mr De Vienne. Un grand merci aussi à l'équipe d'Imazpress pour cette rubrique. Au plaisir !

Dominique CLAIN, depuis son mobile
Dominique CLAIN, depuis son mobile
4 ans

Bravo M. BARRET ! Joli reportage d'Imaz Press !
Au plaisir !