Les acteurs de Cap Requins répondent aux associations environnementales

"Nous ne sommes pas des tueurs de baleines !"

  • Publié le 12 août 2014 à 05:00

La tribune diffusée ce samedi 9 août par plusieurs associations environnementales après "l'accrochage" d'une baleine à un engin de pêche a suscité de vives réactions. Ces associations sous-entendent notamment que l'animal aurait pu être victime d'une drumline de Cap Requins, ce que dément formellement Loris Gasbarre, président de l'association PRR (Prévention Requin Réunion) partie prenante du programme. "C'est sûr et certain que ce n'est pas une bouée de Cap Requins. Après nous avoir traités de tueurs de requins, on nous traite de tueurs de baleines alors qu'on fait de la prévention !", déplore-t-il. Dans un communiqué publié ce lundi soir, le président du comité des pêches Jean René Enilorac dit lui regretter "la manipulation de l'information à laquelle se livrent les représentants de ces associations pour témoigner leur opposition à ce programme".

C’est le samedi 2 août qu’une baleine a été observée avec une bouée de pêche accrochée à sa nageoire caudale face au secteur de la Pointe des Aigrettes au large de Saint-Gilles-les-Bains. L’occasion pour plusieurs associations environnementales de s’attaquer au dispositif des drumlines, notamment celles mises en place dans le cadre du programme Cap Requins. "Le monde entier retiendra qu'à La Réunion, on tue des baleines en voulant tuer des requins", écrivent-elles notamment dans leur tribune diffusée ce samedi 9 août.

Des propos qui font bondir Loris Gasbarre, président de l’association PRR et partenaire de Cap Requins. "On est en train se faire accuser de tuer des baleines, ce sont des accusations graves !", s’indigne-t-il.

Car selon lui, ce malheureux incident n’a rien à voir avec le dispositif de pêche installé en baie de Saint-Paul. "C’est sûr et certain que ce n’est pas une bouée du programme Cap Requins", affirme-t-il, s’appuyant sur plusieurs éléments. "Tout d’abord, l’observation et la photo datent du samedi 2 août, alors que le dispositif de pêche a été levé le vendredi à midi (et qu'il n'est pas actif le week-end, ndlr). De plus, si une baleine avait été prise, on l’aurait vue grâce au système des smart drumlines, qui nous informe en temps réel. Enfin, nous n’avons que quatre drumlines en baie de Saint-Paul, donc si on en avait perdu une, on le saurait...", énumère le président de PRR.

"Manipulation de l'information"

Des affirmations que corrobore le comité régional des pêches et des élevages marins (CRPEM), par la voix de son président : "Au-delà de confirmer qu’aucun matériel de Cap Requins n’a été perdu depuis son lancement, Jean René Enilorac regrette la manipulation de l’information à laquelle se livrent les représentants de ces associations pour témoigner leur opposition à ce programme, sans qu’ils ne proposent par ailleurs de solutions alternatives concrètes à la réduction du risque requins à La Réunion", souligne le CRPEM.

Dès le 5 août, PRR diffusait sur sa page Facebook des photos montrant les différences entre les bouées utilisées pour Cap Requins et celle photographiée avec la baleine. Ainsi, pour PRR, il ne s’agit "aucunement d'une bouée de smart drumline mais plutôt d'une bouée de pêche au filet ou à la longline en provenance d'un pays étranger".

"À une semaine du déploiement de Cap Requins en milieu récifal, c’est un peu gros. Nos bouées mesurent 60 centimètres, et là c’est une petite bouée de 40 centimètres, ça n’a rien à voir et malgré ça on entend dire que c’est un système quasi-identique...", se désole Loris Gasbarre.

De son côté, Jean René Enilorac "rappelle, s’il le fallait encore, que le dispositif de sécurisation des activités nautiques en cours d’expérimentation redouble de vigilance sur les prises accessoires au travers un protocole suivi scientifiquement et une innovation technologique d’alerte en temps réel des captures".

Et Loris Gasbarre d'insister : "Cap Requins est un programme financé par l’État et on est transparent depuis le début. Après nous avoir traités de tueurs de requins, on nous traite de tueurs de baleines, alors qu’on fait de la prévention dans le cadre d’un programme de réduction du risque ! Ce sont des propos graves et c’est fort préjudiciable pour toute La Réunion".

www.ipreunion.com

guest
9 Commentaires
le beurre et l\'argent du beurre
le beurre et l\'argent du beurre
9 ans

a propos d'eloigner les requins est ce que le comité des peches a donné suite à la demande de la prefecture en 2011 de retirer son recif artificiel (projet corail) a st leu reconnu susceptible d'attirer les requins?

Bato fou
Bato fou
9 ans

PRR fait de la "prévention" en tuant des requins....c'est bien là ce qui est problématique et non-éthique humainement.

jean nicolas
jean nicolas
9 ans

j'ai signé la petition de la Région Réunion pour que l'ocean indien soit declaré sanctuaire de baleine. Si les japonnais apprennent qu' a present cette même collectivité finance leur destruction

Alain Goupy
Alain Goupy
9 ans

En éloignant sérieusement les DCP qui longent la côte ouest, ça éloignera les requins (qui ont parfaitement le droit de manger) et par conséquent, il ne sera plus nécessaire d'utiliser quoique ce soit à l'encontre des requins et, ainsi, les baleines n'auront rien à craindre, pas plus que les surfeurs !!
Les pêcheurs n'auront qu'à aller un peu plus au large pour pêcher.

Galbaiz
Galbaiz
9 ans

Les palangres existaient bien avant 2014 et Caprequins, jamais eu de baleine capturée.
Et bizarrement auj, pour LA 1ERE FOIS DANS LE MONDE, ça capturerait des baleines ??? Ou alors ces assoc' soi-disant environnementales mentent et inventent des histoires parce qu'ils n'ont pas d'arguments ou de preuves ....

RONI
RONI
9 ans

Alors si cela etait vrai , comment expliquez vous que personne n"est filmé cette baleine traînant cette bouée, qu'il n'y a que 2 photos facebook..un bateau de plongeur et pas un seul ne saute a l'eau pour faire des photos aquatique ??? Juste un coup monté par Sea Shepherd et compagnie

hi han l\'ecolon
hi han l\'ecolon
9 ans

Jean Nicolas est un âne qui parle meme accroché à une bouée. Fleur, joli prenom pour un bovin, lui emboite le sabot et se repand piteusement.

Fleur
Fleur
9 ans

Tout cela est un sujet difficile pour faire que des surfeurs puissent s'adonner orgueilleusement à leur plaisir favori. En effet, vu que les requins sont dans l'eau et qu'ils attaquent n'importe qui (dont les surfeurs), ils crient "au scandale vis à vis de l'état" qui cherche un moyen de tuer les requins. Il ne faut pas perdre de vue que dans la vie il y a le juste retour des choses et là nous en avons la preuve indirecte. Les bouées qu'elles soient de balises pour les bateaux ou autre, finissent pas se décrocher, soit à l'approche d'un poisson, soit quand il y a mauvais temps. Comme les habitants de la mer sont des poissons et autres espèces de plus ou moins grande taille, ils finissent par subir "la connerie de l'homme". C'est sûr ça ne date pas d'hier. Il n'y a qu'à voir les épaves de bateaux qui jonchent les fonds marins. Mais il y a aussi les plastiques qui sont ingérés par les animaux marins. Et tout cela pour l'orgueil d'humains terrestres ! Le plastique étant créé par le pétrole, qui fore le pétrole ? Le plastique sert dans beaucoup de domaines, dont les sacs de courses pour ramener les victuailles à la maison. Il y a 100 ans, les sacs plastiques n'existaient pas et les bouées de signalisation non plus. Certes, il y a eu un développement sur les côtes maritimes du monde entier, mais cela c'est fait au détriment de la vie marine... Il ne faut donc pas s'étonner des colibets lancés par les associations de protection animale marine à l'encontre des associations animales humaines. Je pense que les premiers fautifs sont plutôt les foreurs de pétrole...

jean nicolas
jean nicolas
9 ans

parce que la baleine qui trimbale une bouée le ferait pas pure coquetterie??? faut arrêter de délirer! les PRELEVEURS de requins doivent assumer qu'ils prélèvent aussi des baleines. La drumline ramassée devant st giles avec le MEME TYPE de bouée n'est pas une invention, les images circulent sur le web.